Le coin des mal-aimés : Die Hard 4, retour en enfer

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas un critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

DIE HARD 4, RETOUR EN ENFER réalisé par Len Wiseman en 2007

Ça raconte quoi ? Pour sa quatrième aventure, l’inspecteur John McClane se trouve confronté à un nouveau genre de terrorisme. Le réseau informatique national qui contrôle absolument toutes les communications, les transports et l’énergie des Etats-Unis, est détruit de façon systématique, plongeant le pays dans le chaos. Le cerveau qui est derrière le complot a tout calculé à la perfection. Ou presque… Il n’avait pas prévu McClane, un flic de la vieille école qui connait deux ou trois trucs efficaces pour déjouer les attaques terroristes.

Le contexte : Douze ans après UNE JOURNEE EN ENFER, considéré à juste titre comme l’un des plus grands films d’action des 90s, la saga DIE HARD s’apprêtait à faire son retour dans une ère nouvelle, celle de l’informatique et du tout réseau. Un autre monde pour John McClane et un terrain de jeu parfait pour mettre à mal cet homme d’action obligé de faire avec les moyens du bord pour sauver le monde. L’attente est forcément décuplée même si le nom du réalisateur rebute de nombreux cinéphiles : Len Wiseman, responsable de UNDERWORLD 1 et 2 (des films d’action pourtant pas si mauvais…).

Pourquoi c’est un mal-aimé ? Les suites tardives, ça ne plaît jamais vraiment. Pourquoi ? Parce que les héros sont ancrés dans des contextes différents et que l’opus en question tente de jouer avec l’esprit originel tout en le modernisant. Les fans ne seront pas tendres avec RETOUR EN ENFER même si la presse se veut assez indulgente. Beaucoup lui reprocheront une surenchère dans l’action, certains pointant du doigt des personnages secondaires trop tendres, d’autres un scénario laborieux tandis que tout le monde s’accordera sur le fait que Wiseman n’est pas John McTiernan (quelle surprise…). Résultat, le box-office ne sera pas si fou pour cette production de 110 millions de dollars : seulement 135 millions rapportés aux USA pour un total mondial de 383 millions. Ce qui n’empêchera pas le studio de commettre l’infâme DIE HARD 5…

Vraiment raté ou réhabilité ? Difficile de réhabiliter un film que j’ai toujours apprécié ! En le revoyant, je le confirme : DIE HARD 4 est loin d’être mauvais. Toutes les raisons pour lesquelles les fans l’ont boudé sont compréhensibles : c’est vrai que c’est too much, la réalisation n’est pas aussi soignée que celle de McTiernan et le scénario use de facilités. Mais dans l’ensemble, cette suite est plaisante, bien rythmée et souvent emballante. Bruce Willis est au top, visiblement heureux de retrouver un personnage qui lui a tant donné (et inversement) tandis que l’histoire, sans atteindre le niveau de PIEGE DE CRISTAL et UNE JOURNEE EN ENFER, est assez bien menée. Finalement, ceux qui n’ont pas aimé ce quatrième film finiront par être plus indulgent envers ce dernier lorsque l’inénarrable BELLE JOURNEE POUR MOURIR sortira dans les salles en 2013…

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