Erin Brockovich, Julia Roberts seule contre tous

Après un démarrage en flèche dans les 90s, Steven Soderbergh va connaître une autre décennie dorée dans les années 2000. Après une première collaboration avec les studios pour HORS D’ATTEINTE, il va passer un nouveau palier avec ERIN BROCKOVICH, SEULE CONTRE TOUS.

Mère élevant seule ses trois enfants, Erin Brockovich (Julia Roberts) n’avait vraiment pas besoin d’un accident de voiture. D’autant que le responsable sort du tribunal financièrement indemne. Obligée de trouver rapidement un travail pour couvrir tous ses frais medicaux et de justice, Erin obtient de son avocat de l’employer comme archiviste dans son cabinet. Son allure et son franc-parler ne lui valent pas des débuts faciles mais elle apprend vite. En classant des documents, Erin déterre une affaire louche d’empoisonnement et décide de se jeter dans la bataille.

Séduit par le script écrit par Susannah Grant, Steven Soderbergh se penche sur le sujet et décide de le réaliser. Pour incarner sa protagoniste, il faut une actrice capable d’interpréter une large palette d’émotions tout en ayant un statut et une aura suffisants pour que ce film au budget de 60 millions de dollars soit rentable. Julia Roberts est, à ce moment, au firmament de sa carrière et sera la première actrice à recevoir un cachet de 20 millions de dollars pour incarner Erin Brockovich ! Elle est évidemment la grande attraction du film et braque tous les projecteurs sur elle. Soderbergh se rend rapidement compte de l’incroyable popularité de son actrice quand la sécurité est obligée de contenir des hordes de fans sur le tournage.

Avec ERIN BROCKOVICH, le réalisateur a réussi un magnifique portrait de femme. Il s’agit d’un genre classique, celui du film d’avocats, avec son enquête, ses rebondissements et sa victoire finale. Mais Soderbergh a donné le rôle de la mère célibataire à Julia Roberts et cela change tout. L’actrice y est vraiment exceptionnelle et l’oscar qu’elle obtiendra l’année suivante est entièrement mérité.

Le film sera un véritable carton, amassant 258,3 millions de dollars de recettes mondiales et attirant, en France, 2 570 294 spectateurs. Si on excepte la trilogie des OCEAN’S avec ses superstars, ERIN BROCKOVICH reste le plus gros succès de la carrière de Steven Soderbergh.

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