Identity, le Whodunit de James Mangold

Après UNE VIE VOLEE et KATE ET LEOPOLD, James Mangold change une nouvelle fois de genre avec IDENTITY, un thriller fortement inspiré des DIX PETITS NEGRES d’Agatha Christie. Qui va lui offrir un joli succès au box-office tout en dessinant son futur en tant que cinéaste.

Surpris par un orage, dix étrangers – une ancienne star de la télé et son chauffeur, un policier qui escorte un tueur, une call-girl, deux jeunes mariés, un couple avec un enfant – se retrouvent par hasard au Golden

Palm Hotel, un motel situé en plein désert. Au cours de la nuit, ils se font assassiner les uns après les autres. Pour les survivants, c’est le début d’un terrible cauchemar, chacun soupçonnant l’autre.
Peu à peu, ils s’aperçoivent qu’ils ont tous quelque chose en commun. Ils vont devoir chercher, dans la personnalité et la vie de chacun, le mobile du tueur et par déduction trouver l’assassin. Voilà bien le genre de postulat qui continue, à travers les décennies, à intriguer les spectateurs. Ecrit par Michael Cooney, le script d’IDENTITY se nourrit profondément du style pour dresser le portrait d’une société qui tend véritablement à se refermer sur elle-même.

Casting étoilé

Dans ces parties de chasse au tueur, le casting est souvent important et IDENTITY ne déroge pas à la règle. Comme dit précédemment dans l’article centré sur UNE VIE VOLEE, James Mangold offre à ses comédiens des rôles souvent mémorables grâce à ses talents de directeur d’acteurs. Ça ne loupe pas ici avec John Cusack dans l’une de ses meilleures performances ainsi que le regretté Ray Liotta, parfait en détective à l’affût du moindre indice. Ajoutons également l’excellent Alfred Molina qui joue ici un médecin peu commode. Même si le film louche clairement du côté d’Agatha Christie, il a assez de matière pour nous surprendre grâce notamment à une révélation finale plutôt habile. Même si ses qualités sont louées lors de la sortie du film en 2003, certaines critiques évoquent un manque d’originalité dans le scénario qui s’appuie sur des ressorts selon certains « éculés ». Ce qui ne l’empêchera pas de récolter plus de 90 millions de dollars pour un budget de 28 millions.

Pour James Mangold, ce succès lui permet de garder contact avec le tout-Hollywood. Il aura alors l’occasion d’atteindre un niveau encore supérieur en s’occupant du biopic d’un certain Johnny Cash…

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