Le coin des mal-aimés : Driven

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas un critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

DRIVEN réalisé par Renny Harlin en 2001.

Ça raconte quoi ? Les années passent et Joe Tanto, pilote de course mis à la retraite contre son gré, ne peut s’empêcher de continuer à ressasser ses erreurs : les occasions qu’il n’a pas su saisir, et, surtout, cet accident qui a failli lui coûter la vie et celle d’un autre pilote. Si une seconde chance se présentait à lui, il la prendrait sans hésiter. Aussi lorsque Jimmy Bly, pilote renommé, connaît une période creuse et a besoin d’être secondé par un coéquipier, Joe met toute son énergie et son savoir-faire au service du champion versatile.

Le contexte : La fin des années 90 et le début des années 2000 représentent une période difficile dans la carrière de Sylvester Stallone. Les échecs s’accumulent et il voit bien que le cinéma d’action est en train de singulièrement changer (notamment avec l’arrivée du numérique). DRIVEN est un projet qu’il avait en tête depuis 1997 et il retrouve pour l’occasion Renny Harlin avec lequel il a travaillé sur CLIFFHANGER, un film qui, à l’époque, lui avait permis de se relancer après une période plus faible.

Pourquoi c’est un mal-aimé ? Le problème de DRIVEN c’est qu’à peine sorti, il semblait déjà terriblement daté. Les critiques sont terribles tandis que le public ne se précipite pas pour aller le voir le film. Avec son budget de 72 millions de dollars, il ne récoltera que 54 millions, soit l’un des plus gros échecs de la carrière de Sly. Sur les sites spécialisés, les notes sont sévères : 1,6 / 5 sur Allociné, 3,8 / 10 sur Sens Critique ou encore 14 % sur RottenTomatoes. Outch !

Vraiment raté ou réhabilité ? DRIVEN est un film difficile à réhabiliter. Renny Harlin fut un réalisateur apprécié par les studios dans les années 90 pour son efficacité. Il a visiblement beaucoup de mal à gérer la révolution numérique et ça ressent sur le film qui est gâché par une surenchère d’effets, de découpage, de sons. Mal maîtrisé, le spectacle en devient agaçant. Quand au scénario, difficile de passer outre ses invraisemblances comme il est impossible de faire l’impasse sur le jeu d’acteurs approximatif. Même Stallone ne semble pas au meilleur de sa forme… Et encore, je plains les fans de Formule 1 qui ont du bondir de leur fauteuil devant le manque de réalisme de l’ensemble. Même si DRIVEN pourrait être vu comme le nanar parfait du samedi soir, il faut dire qu’il rate tout ce qu’il ambitionnait d’atteindre.

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