Backdraft, la plongée spectaculaire de Ron Howard dans le milieu des pompiers

Les films centrés sur les pompiers sont finalement très peu nombreux. Celui réalisé par Ron Howard en 1991 reste certainement l’un des plus célèbres sur le sujet, de par son héroïsme flamboyant et sa nature spectaculaire.

Un casting flamboyant

Deux frères, Stephen (Kurt Russell) et Brian McCaffrey (William Baldwin), se destinent au métier de pompier après avoir assisté à la mort tragique de leur père, officier d’élite de la 17e caserne des sapeurs-pompiers de Chicago. Vingt ans plus tard, si Stephen est devenu un pompier émérite, Brian vit de petits boulots. De retour à Chicago, il décide néanmoins de reprendre son entrainement sous l’oeil sceptique de son frère. Mais celui-ci doit également se concentrer sur une nouvelle vague d’incidents criminels qui frappe la ville : des flammes éclairs, des backdraft, ces incendies qui s’éteignent d’eux-mêmes dans le propre souffle de leur explosion, terrassent un à un d’anciens collaborateurs du maire…

UNIVERSAL PICTURES alloue un budget conséquent de 75 millions de dollars à Ron Howard. Au-delà du fait qu’une certaine ambition visuelle est permise, le cinéaste peut aussi s’offrir quelques noms prestigieux. Au casting d’abord avec la réunion de Kurt Russell, Robert de Niro, Jennifer Jason Leigh ou encore Donald Sutherland. À la photographie ensuite en recrutant Mikael Salomon qui a déjà travaillé pour James Cameron (sur ABYSS) et Steven Spielberg (ALWAYS). Hans Zimmer, quant à lui, s’occupe de la BO. Une grande équipe de cascadeurs doit également se mettre en place pour gérer un plateau somme toute assez dangereux où de nombreux effets pratiques sont mis en place. Les acteurs doivent subir un entraînement intensif pour assurer ensuite un grand nombre de cascades, toutes coordonnées par Walter Scott qui soulignera d’ailleurs l’implication totale des comédiens. Pour davantage d’immersion, décision sera prise d’incorporer un caméraman à l’intérieur de l’action et des flammes, équipé d’un costume ignifugé ! Pas étonnant que les séquences d’action de BACKDRAFT soient toujours aussi impressionnantes plus de trente ans après.

Un certain degrés de réalisme

Le fait d’avoir recruté plusieurs pompiers professionnels pour jouer les figurants et autres rôles plus

secondaires, ajoute également à cet esprit immersif souhaité. C’est clairement la plus grande force d’un film qui reste l’un des plus grandioses du genre. Howard a voulu placer le spectateur au plus près de ces hommes qui risquent leur vie à chaque instant, désirant repousser au maximum toute forme de distanciation. L’aspect politique du récit est lui peut-être un peu moins réussi, enfonçant régulièrement des portes ouvertes : l’opposition entre la bureaucratie directive et bien assise sur son fauteuil face aux pompiers méritant et actifs demeure un poil manichéiste. On peut aussi reprocher à BACKDRAFT son excès d’héroïsme, mais ce serait passer à côté d’un spectacle de grande qualité.

Le film fut un beau succès au box-office et permis à Ron Howard de poursuivre sur sa lancée avec l’épique HORIZONS LOINTAINS, porté par le couple star de l’époque, Tom Cruise – Nicole Kidman. BACKDRAFT connaîtra une suite en 2019 que tout le monde a oublié (ou que personne n’a vu plutôt) et qui n’a absolument la dimension visuelle de son prédecesseur. L’exemple même de la séquelle dispensable…

BACKDRAFT est actuellement disponible sur Amazon Prime Video.

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