Le Mans 66, un grand duo d’acteurs pour une histoire forte

Après LOGAN, le cinéaste James Mangold change radicalement de sujet en reprenant à son compte la célèbre course du Mans 66 et en racontant la

concurrence féroce qui existait entre Ferrari et Ford. En sus, il explore la relation entre Caroll Shelby et Ken Miles, deux hommes passionnés d’automobile, amis et luttant tous les deux contre des corporations obsédées par la rentabilité et l’exposition médiatique que la course pourraient engendrer. 

Deux acteurs au sommet

Simplifiée, l’intrigue de LE MANS 66 ne s’adresse pas seulement aux aficionados de voitures. Dès le début, on sait que le film sera aussi spectaculaire qu’intimiste. En posant sa caméra sur le visage de ces deux acteurs principaux, le réalisateur s’assure un certain degrés de mise en valeur. Au jeu plus outrancier de Christian Bale (encore une fois génial en pilote caractériel) s’oppose le calme et l’assurance de Matt Damon (excellent, lui aussi). Un magnifique duo qui réserve de nombreuses séquences enthousiasmantes comme cette bagarre ridicule en pleine rue, captée avec une infinie tendresse par Mangold ou, plus simplement, ces nombreux regards de confiance qu’ils s’échangent. De simples scènes, touchantes, qui en disent plus long que des tonnes de dialogues explicatifs. 

Malgré une durée importante (2h30), LE MANS 66 n’ennuie pas une seule seconde. D’abord, grâce à son rythme sans temps mort. Ensuite, par sa faculté à facilement dérouler ses événements, d’une limpidité appréciable (vous ne serez jamais perdus dans le contexte). En combinant film d’action (les courses sont aussi réalistes qu’intenses), film dramatique (la réussite, la perte, l’éternel destin de l’outsider) et film à suspense (incarné notamment par le personnage de Jon Bernthal qui doit s’assurer que chaque partie y trouve son compte), l’équilibre du long-métrage est presque parfait. Tout en n’oubliant jamais de mettre en avant les valeurs familiales qui servent à assainir une passion aussi intense que dangereuse (magnifique scène entre Miles et son fils sur la piste).

Après le succès du film au box-office (217 millions de dollars amassés), James Mangold est désormais parti relever un nouveau défi avec la réalisation du cinquième épisode de INDIANA JONES qui sera donc le premier film non mis en scène par Steven Spielberg. Un sacré défi pour le cinéaste !

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