Pearl Harbor, le film guerrier de Michael Bay

Les notes d’un Hans Zimmer inspiré, la reconstitution fabuleuse de Pearl Harbor, un morceau de bravoure de près d’une heure qui ridiculise facilement la moitié des blockbusters actuels. PEARL HARBOR n’est pas un film exempt de défauts, mais reste tout de même un sacré moment de cinéma où Michael Bay déchaîne sa puissance de feu.

Michael bay, entre sentimentalisme et surenchère

Dans une première partie plus légère et romantique, le cinéaste veut nous faire croire qu’il est tombé dans le sentimentalisme. Du coup, ce parti pris reste difficile à respecter pour lui, peu à l’aise dans l’excès d’effluves amoureuses. Pourtant, ces défauts font partie de PEARL HARBOR et posent une histoire. C’est ici que le cinéaste crée le fameux rapport avec le spectateur en nouant son esprit aux pérégrinations de son trio amoureux (incarné par Ben Affleck, Kate Beckinsale, Josh Hartnett). C’est parfois maladroit et on est loin de la maîtrise d’un James Cameron sur TITANIC (grand exemple de Bay pour son film en termes de structure narrative), mais on s’attache tout de même à ces personnages archétypaux.

Si la vérité historique est forcément arrangée (et tout de même pro-américaine), PEARL HARBOR

représente peut-être le summum visuel du cinéaste. L’attaque est juste époustouflante et n’a pas pris une ride en plus de vingt-et-un an ! Le brio de la mise en scène se couple parfaitement avec la musique de Zimmer qui aligne quelques thèmes somptueux. Surnommé « le maître de la destruction », Bay n’a pas son égal en termes de pyrotechnie et de destruction massive. Dans la continuité du sujet, Roland Emmerich a d’ailleurs fait pâle figure avec son MIDWAY très numérique… Quoiqu’il en soit, difficile de bouder son plaisir devant un tel spectacle qui va scotcher de nombreux spectateurs lors de sa sortie.

Avec son budget de 140 millions de dollars, le film rapporte 450,4 millions de dollars de recettes mondiales durant l’été 2001. Le sans-faute financier continue donc pour Michael Bay qui s’est fait un nom à Hollywood en l’espace de seulement quatre films. Après BAD BOYS 2 (qui n’aura pas le succès escompté au box-office), le réalisateur prendra une drôle de direction avec le thriller THE ISLAND avec Ewan McGregor et Scarlett Johansson.

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