Alors que son nom commence à circuler dans le milieu grâce à sa prestation remarquée dans OSCAR ET LUCINDA, Cate Blanchett s’apprête à définitivement s’imposer aux yeux de la profession et du public avec ce biopic sur la reine ELIZABETH.
Une grande Histoire
C’est en renouant avec l’Histoire que l’actrice native d’Australie va se révéler pour de bon. Le film réalisé par Shekhar Kapur est une évocation du règne d’Elizabeth 1re d’Angleterre, fille du puissant Henri VIII et
d’Anne Boylen. À la mort de sa mère, qui fut décapitée par ordre du roi, Elizabeth quitte la cour pour Hatfield House où elle reçoit une éducation adaptée à son rang. C’est sous la protection de la sixième et dernière épouse du roi Henri qu’elle regagnera peu à peu une place à la cour royale. Proclamée reine en 1558, elle régna dans un monde dominé par les hommes. Elle sut diriger le royaume, maitrisant le jeu du pouvoir. Son règne offrit à son pays l’une des plus fastueuses périodes de son histoire.
Souvent éclipsé par la sortie de SHAKESPEARE IN LOVE la même année (dans lequel Judi Dench incarnait la reine), ELIZABETH est pourtant une intéressante reconstitution de l’Histoire britannique. Le réalisateur désirait d’ailleurs mettre en scène une grande fresque historique puisque trois opus sont programmés pour aboutir à une vision d’ensemble sur la reine. La suite, ELIZABETH L’ÂGE D’OR sort en 2007, mais ne connaîtra pas le même sort (étrillé par les critiques, il sera également boudé par le public) et retarde encore et toujours un troisième film qui ne verra probablement jamais le jour.
L’avénement d’une actrice
Totalement investie dans son rôle, Cate Blanchett sait qu’elle est à un tournant de sa jeune carrière. Passionnée par Elizabeth, elle va plonger dans les nombreux écrits rédigés à son égard, s’imprégnant d’une époque où les femmes étaient très peu considérées. À ce propos, l’actrice dira ceci à la sortie du film. « C’était très intéressant d’incarner cette femme dirigeante qui porte le poids d’un pouvoir énorme sur ses épaules. Elle était d’ailleurs accusée d’être plus masculine que féminine ! C’était une battante et je suis fière de l’avoir incarner à l’écran« . Une façon de dire que la poigne de cette femme fut assez imposante pour changer la face de l’Angleterre. Aux côtés de Geoffrey Rush (PIRATES DES CARAÏBES), Joseph Fiennes (également dans SHAKESPEARE IN LOVE) et Christopher Eccleston (28 JOURS PLUS TARD), Blanchett illumine l’écran, ce qui lui vaudra une nomination à l’oscar qu’elle perdra face à… Gwyneth Paltrow dans SHAKESPEARE IN LOVE !
