Le coin des mal-aimés : Alien Covenant

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas un critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

ALIEN COVENANT réalisé par Ridley Scott en 2017

Ça raconte quoi ? Les membres d’équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète située au fin fond de notre galaxie, découvrent ce qu’ils pensent être un paradis encore intouché. Il s’agit en fait d’un monde sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Ils vont tout tenter pour s’échapper.

Le contexte : Ridley Scott est revenu aux origines du mythe ALIEN avec le déjà discuté PROMETHEUS en 2012. D’abord conçu comme un film original, la volonté de le rattacher à l’univers du Xénomorphe a contrarié plus d’un fan. Résilient, Scott veut carrément réaliser plusieurs films « préquels » afin de les rattacher au tout premier long-métrage de 1979. Une volonté sacrément casse-gueule.

Pourquoi c’est un mal-aimé ? La tempête se déchaîne sur ALIEN COVENANT lors de sa sortie en mai 2017. La faute à une intrigue qui prend des directions pour le moins étonnantes et qui déçoivent terriblement les spectateurs. La presse n’est pas plus clémente, pointant du doigt le manque d’innovation d’un film poussif. Avec 240 millions de dollars au box-office, le long-métrage est un échec et met à mal les grandes ambitions de Ridley Scott.

Vraiment raté ou réhabilité ? Hormis pour les deux premiers volets de la saga, il faut bien admettre que les autres épisodes ont toujours été source de débats concernant leur qualité : que ce soit ALIEN 3, ALIEN LA RESURRECTION ou PROMETHEUS (sans compter les deux spin-off ALIEN VS PREDATOR…), tous ont été critiqués avec plus ou moins de véhémence. ALIEN COVENANT a crée indiscutablement une nouvelle cassure. Plus profonde. Parce que Scott a décidé de revoir en profondeur les origines de cet univers si fascinant et qu’il en explore absolument tous les recoins. Cette part de mystère qui offrait à la saga sa puissance d’évocation s’évapore au profit d’explications hasardeuses sur l’origine du Xénomorphe. Certes, Scott sait filmer et quelques séquences valent le détour, mais on ne peut pas lui pardonner un script aussi consternant qui tord le cou à de nombreux préceptes déjà mis en place. Difficile de le réhabiliter (et tant mieux que les autres films aient été abandonnés…).

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