Le coin des mal-aimés : Los Angeles 2013

Dans cette nouvelle rubrique, je vais me pencher sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas un critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

LOS ANGELES 2013 réalisé par John Carpenter en 1996.

Ça raconte quoi ? Après un tremblement de terre survenu en 2000, Los Angeles s’est détachée du continent américain. En 2013, elle est devenue une île où le gouvernement, théocrate et ultra-puritain, exile tous les bannis de la société. Snake Plissken y est envoyé afin de barrer la route au maître des lieux, le révolutionnaire Cuervo Jones. Membre du Sentier lumineux, il menace de neutraliser toutes les sources d’énergie de la planète en prenant le contrôle d’un réseau de satellites militaires émettant des impulsions électromagnétiques.

Le contexte : Après plusieurs belles années de carrière derrière lui, John Carpenter replonge dans l’univers d’un de ses films cultes : NEW YORK 1997. Dès 1985, le cinéaste avait commandé une première version du script, mais il l’avait rejeté, la trouvant trop « kitsch ». Onze ans plus tard, il s’y plonge malgré tout, poussé par un Kurt Russell enthousiaste.

Pourquoi c’est un mal-aimé ? Produit pour un budget important de 50 millions de dollars, LOS ANGELES 2013 va subir de fortes critiques. La presse ne sera pas tendre avec le film, certains journalistes le considérant même comme une « vulgaire copie de l’original » voire même « un remake déguisé ». Le public lui réserve également un accueil glacial, les recettes plafonnant à 42 millions de dollars. Un lourd échec.

Raté ou réhabilité ? Complètement réhabilité. Si LOS ANGELES 2013 n’arrive effectivement pas à la cheville de son illustre prédécesseur, il n’en demeure pas moins un film confectionné comme un uppercut implacable contre l’industrie et le système capitaliste en général. John Carpenter est sévèrement remonté et ça se ressent même s’il parvient à rendre le tout aussi fun que décomplexé. Voilà une suite finalement très personnelle qui fut sûrement trop en avance sur son époque pour être correctement appréhendé. Et puis ses effets spéciaux un peu trop visibles (et un peu trop ratés, il faut le dire) font également partie du plaisir ressenti à la vision de ce deuxième opus.

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