The Offence, Sean Connery en plein enfer

Huit ans après LA COLLINE DES HOMMES PERDUS et deux ans après LE DOSSIER ANDERSON, le réalisateur Sydney Lumet retrouve Sean Connery pour un film très sombre, offrant à son interprète l’un de ses rôles les plus intenses.

Connery incarne ici l’inspecteur Johnson qui officie dans la police britannique depuis plus de vingt ans. Tous les meurtres et autres enquêtes dont il s’est occupé l’ont profondément marqué. Cette douleur intérieure qu’il a gardée en lui durant toutes ces années resurgit au grand jour lorsqu’il met la main sur Baxter (Ian Bannen) dont il est persuadé qu’il est l’auteur d’une série d’agressions sur des petites filles…

Un scénario d’une grande noirceur

L’histoire de THE OFFENCE est assez particulière. C’est Sean Connery qui est le premier instigateur de ce projet. Tout commence lorsque George Lazenby décide de ne pas poursuivre l’aventure James Bond. Sous la pression de UNITED ARTISTS, les producteurs Albert R.Broccoli et Harry Saltzman firent de nouveau appel à Connery pour reprendre le rôle de 007. L’acteur négocia un contrat important et imposa le financement de deux films dont THE OFFENCE fait donc partie. Tellement impliqué dans ce projet, il renonça à toucher son salaire pour que le film se tourne.

Il faut dire que le sujet du scénario est difficile. Il traite ouvertement de la pédophilie et sera interdit de sortie dans de

nombreux pays, dont la France. Sean Connery livre ici une prestation inédite dans le rôle le plus sombre de sa carrière. Effrayé par la noirceur du film, le distributeur freina son exploitation, par peur qu’il n’entache l’image du comédien et, par conséquent, celle du prochain Bond, LES DIAMANTS SONT ETERNELS.

THE OFFENCE n’apparut qu’en 2007 dans l’Hexagone. Une restauration qui combla les cinéphiles. Sydney Lumet retrouvera Connery une ultime fois en 1974 pour le cultissime LE CRIME DE L’ORIENT-EXPRESS.

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