Pluie d’enfer, Morgan Freeman et Christian Slater piégés dans les eaux

Le film catastrophe a clairement le vent en poupe dans les 90s. Il prend plusieurs formes, que ce soit les catastrophes naturelles (VOLCANO, TWISTER), les invasions extra-terrestres (INDEPENDENCE DAY) ou les épopées du passé (TITANIC). Production à 70 millions de dollars lancée par la PARAMOUNT, PLUIE D’ENFER se classe dans la première catégorie.

Pluie visuelle

C’était une époque de tous les possibles, lorsque les effets spéciaux ont ouvert un vaste monde aux blockbusters. On pouvait enfin rendre crédible toutes ces destructions et les spectateurs prenaient un malin plaisir à voir ces spectaculaires séquences. Après le feu et les tornades, place à l’eau dans UNE PLUIE D’ENFER. Il ne cesse de pleuvoir depuis plusieurs jours sur la petite ville d’Huntingburg. Le niveau de l’eau monte et le barrage situé en amont de la ville risque de céder. Les autorités décident d’évacuer la population. Seuls le shérif, ses adjoints et quelques habitants irréductibles restent sur place. Deux convoyeurs de fonds, Tom et Charlie, viennent chercher l’argent de la banque pour le mettre au sec. C’est le moment attendu par Jim et ses complices, bien décidés a s’emparer des trois millions de dollars qui dorment dans le coffre.

PLUIE D’ENFER est-il arrivé trop tard ? Ou a-t-il simplement subi de plein fouet le lynchage médiatique qui s’est mis en place lors de sa sortie en 1998 ? Toujours est-il qu’il fera un flop au box-office avec seulement

26 millions de dollars de recettes. Pourtant, il n’est pas moins efficace que ses aînés. Bien sûr, le scénario ne vole pas bien haut et reste bourré d’incohérences. Mais est-ce si grave quand le spectacle est de qualité ? Il n’y avait pas matière ici à mettre en scène un grand film et le réalisateur Mikael Salomon en est bien conscient. Lui qui fut le directeur de la photographie du chef-d’oeuvre ABYSS réalisé par James Cameron savait probablement où il mettait les pieds. Désormais spécialiste des tournages aquatiques, on peut dire qu’il fut servi ici avec d’impressionnants décors mis en place pour reconstituer toute une ville sous l’eau.

Un tournage difficile

Morgan Freeman et Christian Slater auront d’ailleurs fort à faire lors des prises de vues, tant les conditions s’avèrent difficiles. Le premier qualifiera même l’expérience de « pénible » alors que l’équipe technique réussit de très beaux exploits avec, notamment, un immense décor de ville se retrouvant sous les eaux. C’est peut-être pour ça que PLUIE D’ENFER reste impressionnant aujourd’hui : grâce aux mélanges des techniques, ses effets garantissent encore quelques beaux morceaux de bravoure. Avec son intrigue menée à cent à l’heure, le film se transforme rapidement en une course-poursuite effrénée à travers des décors humides.

Suite à l’échec du film, Mikael Salomon se contentera de mettre en boîte une poignée de téléfilms (dont certains dans le genre… catastrophe) et de nombreux épisodes de séries télévisées.

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