Un flic à la maternelle, Arnold Schwarzenegger face aux enfants

Après JUMEAUX et avant JUNIOR, Arnold Schwarzenegger tournait une autre comédie avec le réalisateur Ivan Reitman qui deviendrait, elle aussi, un grand succès.

Poursuivant un dangereux malfaiteur et sa mère trafiquants de drogue, John Kimble, policier remarquable, est amené à la suite de la défaillance d’une collègue à faire la classe à une maternelle. En quelques heures c’est l’anarchie la plus totale et le brillant policier a plus de mal à contenir trente bambins que les plus coriaces bandits. Forcément, plonger le colosse autrichien face à de minuscules enfants relevait déjà d’un postulat cocasse jouant sur l’un des arts de la comédie : celui de l’association des contraires. J’aurais presque envie de rajouter que ce film est la métaphore de ce qu’a du vivre le cinéaste sur le tournage lorsqu’il devait diriger autant d’enfants ! Pour l’anecdote, Reitman avait installé une règle sur le plateau intitulée REITMAN RULES OF FILMMAKING : écouter, jouer naturellement, connaître son personnage, ne pas regarder la caméra et rester discipliné.

De son propre aveu, UN FLIC A LA MATERNELLE est le film préféré d’Arnold Schwarzenegger quand il parle de sa filmographie. Il s’est expliqué lors d’une interview centrée sur sa carrière. « À l’époque, on ne me proposait jamais de faire des comédies parce que les studios gagnaient beaucoup plus d’argent quand je faisais

des films d’action. Et quand j’ai rencontré Ivan Reitman sur JUMEAUX, j’étais au paradis. C’est un réalisateur brillant et être avec tous ces enfants était une expérience enrichissante.« . Tourné à Astoria dans l’Oregon, les enfants figurants ont été trouvés sur place, la grande majorité n’ayant aucune expérience dans le domaine. Ce sera pour eux une belle aventure et une occasion unique de côtoyer l’une des plus grandes stars du cinéma.

Si la presse lui attribua des avis majoritairement négatifs, UN FLIC A LA MATERNELLE va plaire au grand public et cartonner au box-office. Contrairement à son rival de l’époque, Sylvester Stallone, Schwarzy aura réussi à conquérir les spectateurs sur le terrain difficile de la comédie. Et ce n’est pas un mince exploit ! Plus de trente ans après sa sortie, le long-métrage d’Ivan Reitman reste une excellente comédie qui fleure bon l’insouciance et l’aspect décomplexé de son époque. Ce qui renforce clairement son inusable charme.

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