Jours de tonnerre, Tony Scott embarque Tom Cruise sur la piste de course

Après le carton de TOP GUN en 1986, l’idée d’une suite trotte dans la tête de beaucoup de monde, mais Tom Cruise ne veut pas s’enfermer et préfère tenter d’autres expériences. Longtemps considéré comme le TOP GUN sur route, JOURS DE TONNERRE réunit une nouvelle fois la star et Tony Scott à la réalisation, le tout chapeauté par le producteur Jerry Bruckheimer.

Jeune coureur automobile, Cole Trickle (Tom Cruise) est intégré à l’écurie de Tim Daland (Randy Quaid) où il s’entraîne aux courses de Nascar. Véritable tête brûlée, Cole remporte de nombreux trophées mais un jour, à cause ce tempérament de feu, il commet une imprudence lors d’une course et se retrouve à l’hôpital. Aidé par la belle neurologue, Claire Lewicki (Nicole Kidman), le jeune homme ouvre les yeux sur lui-même et très vite, remonte en selle pour participer à la plus grande compétition de sa vie.

En revoyant JOURS DE TONNERRE, on revient à une époque décomplexée qui se joue de tout, même du pire parfois. Emballé dans un blu-ray 4k absolument fabuleux (les couleurs sont éclatantes et la profondeur d’image est renversante), le long-métrage explose les quatre coins de l’écran avec ses cascades toujours aussi impressionnantes trente-deux ans plus tard. Les clichés y passent (le parcours initiatique du jeune arrogant sous forme de success story), les personnages sont archétypaux et la romance se fait à grand coup de tubes FM. Ça rappelle (beaucoup) TOP GUN, le grain de folie en moins. Mais le plaisir est toujours là, accroché aux chevaux des voitures lancées à toute allure.

C’est aussi un film d’acteurs, mené par Tom Cruise évidemment, mais aussi et surtout Robert Duvall qui s’amuse visiblement beaucoup dans la peau d’un coach qui en a déjà vu d’autres. Il a même le droit à quelques séquences délicieusement kitsch dans lesquelles il parle doucereusement à sa voiture. Face à

toute cette virilité, Nicole Kidman impose un personnage qui déjoue malicieusement les attentes, le script n’hésitant pas à la confronter directement avec celui qu’elle aime. Si la romance n’est pas la meilleure partie du film (on a bien du mal à croire à leur histoire), l’aplomb de Kidman est indéniable.

En somme, JOURS DE TONNERRE est totalement inconséquent, mais tout à fait plaisant. Si l’ensemble est un poil trop long et sans réel surprises, la maîtrise de Scott à la réalisation permet de capter quelques scènes époustouflantes. Sorti en 1990, le film aura beaucoup moins de retentissant que TOP GUN (c’était attendu), mais récoltera tout de même près de 160 millions de dollars de recettes (ce qui équivaut aujourd’hui à 350 millions).

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