Une date, une histoire : quand un émissaire de la Fox est envoyé sur le plateau du film ABYSS

UNE DATE, UNE HISTOIRE est une rubrique au texte court, qui reviendra régulièrement sur une date clé du cinéma, se référant à un événement en particulier, une sortie de film, une polémique ou tout autre fait qui a eu lieu dans l’Histoire.

Nous sommes sur le tournage du film ABYSS, en 1988.

En plein tournage d’ABYSS, la FOX commence à s’inquiéter de la tournure que prend ce projet fou d’un homme déjà un peu considéré comme fou lui-même, James Cameron. Ses embrouilles avec les acteurs, le budget qui grimpe toujours plus, les plaintes de l’équipe technique qui trouve que des risques inconsidérés sont pris… le studio commence à penser que l’entreprise est en train de virer au chaos.

C’est ainsi que la FOX va tenter de s’immiscer dans le travail de Cameron. Elle envoie un certain Harold

Schneider, chargé de « contrôler » les ardeurs du cinéaste. Une belle ambition pour un homme qui débarque en limousine sur le plateau de tournage. Le problème, c’est qu’il n’est pas vraiment renseigné sur les méthodes : il va patienter six heures avant que l’équipe du film de remonte à la surface. Et plus encore pour voir le réalisateur qui s’attelle à visionner les rushes du jour. Schneider en profite alors pour enquêter, interrogeant les membres de la production sur la façon dont se déroule le tournage. C’est à ce moment que Cameron débarque.

Comprenant ce qu’une telle intrusion signifie, il entre dans une colère folle. « Je ne veux pas te voir sur mon plateau, tu dois dégager tout de suite ! » lui lâche-t-il avec véhémence. Téméraire, Schneider touche le bras du cinéaste en le surnommant « Jimmy ». La situation dégénére et Cameron lui lancera. « S’il y a quelque chose que je déteste encore plus que quelqu’un qui m’appelle Jimmy, c’est quelqu’un qui me touche le bras. Si tu le fais encore, je te tue !« . Le cinéaste s’approche alors de lui et le prend par le col en le menaçant de le faire tomber de la plateforme vers le bassin ! Des membres de la production les sépare et Schneider repartira illico vers Los Angeles sans jamais remettre les pieds sur le plateau d’ABYSS.

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