Le coin des mal-aimés : Mad Max, au-delà du Dôme du Tonnerre

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. Le box-office ne sera pas donc pas le seul critère car seule compte l’opinion populaire ici. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

MAD MAX, AU-DELA DU DOME DU TONNERRE réalisé par George Miller (1985)

Ça raconte quoi ? Max, de retour, s’est fait dépouiller de son maigre bien. Suivant le voleur, il arrive à la Ville du Troc, où règne Entity. Celle-ci l’engage pour qu’il la débarrasse de Master et Blaster, rois du Monde souterrain. N’ayant voulu tuer Blaster, Max est abandonné en plein désert, d’où il ressurgit à la tête d’une troupe d’enfants pour faire exploser la Ville du Troc.

Le contexte : Quatre ans après MAD MAX 2, LE DEFI, George Miller est pressé par la Warner pour réaliser une suite. Le studio triple le budget et le cinéaste désire avant tout bousculer son univers quitte à surprendre les fans de la franchise : à l’aspect western des précédents volets, il privilégie ici un esprit péplum et étrangement édulcoré dans sa deuxième partie. Un parti-pris détesté par les fans…

Pourquoi c’est un mal-aimé ? Avec 36 millions de dollars de recettes pour 6 millions de budget et plus de 2,5 millions d’entrées en France, MAD MAX 3 est bien rentable. Mais les aficionados se sentent trahis. Ils ont bien du mal à comprendre comment on en est arrivé à voir Max en guide pour enfants perdus tout en tombant dans une forme de paresse scénaristique qui fait dangereusement dévier l’ensemble vers le kitsch. Les années ne lui ont guère réservé une nouvelle aura : rares sont les défenseurs de ce troisième volet qui contraste fortement avec les autres opus.

Vraiment raté ou réhabilité ? Malgré un univers déjà beaucoup moins emballant que ses prédécesseurs, ce troisième film se défend pendant plus de 40 minutes, nous offrant même un combat impressionnant dans le dôme. On serait même prêt à pardonner le jeu outrancier de Tina Turner ! Mais la suite en mode « Peter Pan » empêche toute forme d’indulgence. On subit clairement le métrage jusqu’à une course-poursuite finale qui réveille un peu un intérêt dissipé depuis déjà un long moment. Même si Mel Gibson est toujours excellent et même si George Miller soigne sa mise en scène, il est difficile de réhabiliter ce troisième opus qui est, de loin, le pire de la saga.

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