La Tour, une plongée dans l’horreur pour Guillaume Nicloux

Même s’il a déjà flirté avec le fantastique, le réalisateur Guillaume Nicloux n’a jamais réellement mis les pieds dedans. Après LA RELIGIEUSE, LES CONFINS DU MONDE et THALASSO, le cinéaste revient avec un film d’horreur nommé LA TOUR qui nous promet une virée violente au beau milieu d’une cité parisienne.

Le pitch est le suivant : Les habitants d’une tour se réveillent un matin et découvrent que leur immeuble est enveloppé d’un brouillard opaque, obstruant portes et fenêtres – une étrange matière noire qui

dévore tout ce qui tente de la traverser. Pris au piège, les résidents tentent de s’organiser, mais pour assurer leur survie ils succombent peu à peu à leurs instincts les plus primitifs, jusqu’à sombrer dans l’horreur… Allégorie d’un confinement vécu mondialement il y a maintenant trois ans, LA TOUR dialogue aujourd’hui avec le spectateur en le replaçant dans une situation connue. Tout en restant une oeuvre profondément pessimiste. « Ce n’est pas une vision optimiste de l’entraide et du partage » déclare Nicloux. « C’est plutôt une représentation sans merci de l’incapacité humaine à tolérer l’autre dans un espace contraint. C’est un film de terreur qui explore l’inacceptable. Un film où l’individu est violent par lâcheté et impuissance.  » Le décor est planté.

Inspiré par les films d’horreur réalistes et notamment le fabuleux LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE réalisé par Wes Craven, Guillaume Nicloux promet d’exposer cette violence humaine à l’intérieur de son cadre tout en insistant sur l’ambiance globale qui a plus d’impact que l’horreur graphique à son sens. « Pour LA TOUR, je recherchais à provoquer le malaise et l’angoisse. Avec ce type de film, ce n’est pas seulement ce que l’on voit sur l’écran qui importe, mais surtout ce que l’on ressent. Le gore pour le gore ne m’intéresse pas.« . Conscient également qu’il s’inscrit dans un genre toujours peu développé en France, le cinéaste se veut optimiste. Il y a matière à renouveler le genre pour partir vers d’autres horizons, notant que « le public regarde de plus en plus de films fantastiques et d’horreur car c’est une valeur refuge et rassurante« .

Au casting, on retrouve le rappeur Hatik, révélé par la série VALIDÉ et deux fois disques de platine pour ses deux albums. Angèle Mac (la série SKAM FRANCE), Ahmed Abdel Laoui (HORS NORMES), Marie Rémond (LES GRANDS ESPRITS) et Kylian Larmonie (dont c’est le premier film) complètent la distribution. Prévu pour le 8 février dans les salles, LA TOUR pourrait bien créé la surprise dans un mois de février rempli de grosses productions. Son principal concurrent s’appellera M.Night Shyamalan qui revient lui aussi au cinéma de genre avec KNOCK AT THE CABIN.

Retrouvez la bande-annonce du film ci-dessous.

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