Les chiens de guerre, Christopher Walken et Tom Berenger en mercenaires

Adapté d’un roman écrit par Frederick Forsyth, LES CHIENS DE GUERRE s’inspire de faits ou personnages réels, Forsyth étant un écrivain qui ne se lance pas dans la rédaction d’un livre sans s’être au préalable pleinement documenté.

Autant dire que cette histoire intéresse rapidement Hollywood : Jamie Shannon (Christopher Walken) est un mercenaire de renom. Son job : parcourir le monde et participer à toutes les guerres qui peuvent l’enrichir. Il vient d’accepter la mission la plus dangereuse de sa carrière : organiser un pustch au Zangaro, état africain gouverné par un dictateur sanguinaire. Pour remplir son contrat, il recrute une équipe de dangereux mercenaires : de véritables chiens de guerre… Michael Cimino, auréolé du succès de VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER, est d’abord contacté pour adapter l’oeuvre en long-métrage. Il laissera finalement sa place pour tourner le chef-d’oeuvre maudit de sa vie : LA PORTE DU PARADIS. La chance est donc offerte à John Irvin qui signe ici son premier film pour le cinéma après une carrière solide à la TV.

Christopher Walken, lui, est rapidement choisi pour incarner le rôle principal du film. Il a le vent en poupe après son oscar obtenu pour sa remarquable prestation dans VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER et montre beaucoup d’intérêt concernant l’approche précise et réaliste du scénario. Il faut dire qu’en 1980, peu de

productions d’action sont reconnues pour être vraisemblables… À ses côtés, le (presque) débutant Tom Berenger qui étalera toute sa puissance quelques années plus tard dans PLATOON. Si l’acteur ne démérite pas, c’est bien Walken qui prend toute la place ici. Il est une nouvelle fois impressionnant dans son rôle de mercenaire en quête d’une rédemption impossible, littéralement possédé dès lors qu’il joue un soldat dénué de morale qui accomplit sa mission quoi qu’il en coute non sans un minimum de conscience.

Si LES CHIENS DE GUERRE fut un peu oublié au fil du temps, il n’en demeure pas moins être un long-métrage efficace qui joue davantage la carte de l’espionnage que celle du banal film guerrier. Le rythme s’avère donc assez différent du tout-venant de l’époque, ancré dans un certain réalisme et éloigné du spectacle « gros bras » qu’Hollywood aimait servir dans les 80s.

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