Cette rubrique s’intéresse, chaque semaine, à un grand film (et pas toujours les plus connus) en résumant en quelques lignes sa petite histoire. En somme, une brève, un texte court et une information concise !

Le pitch : Dans une petite ville du Mississippi, un crime vient d’être commis. L’adjoint du shérif arrête un inconnu assis dans le hall de la gare. Il est directement accusé du meurtre : il est Noir et a beaucoup d’argent sur lui. Après vérification de son identité, il s’avère que cet homme est Virgil Tibbs, un policier, membre de la brigade criminelle de Philadelphie. Il est alors relâché sans un mot d’excuse.
Autour du film : Censée se dérouler dans le Mississippi, l’intrigue se tournera finalement dans l’Illinois et le Tennessee pour des raisons de sécurité. En effet, les acteurs Noirs n’étaient pas les bienvenus à Jackson et aux alentours. Notons que le film a été tourné seulement trois ans après l’adoption de la loi sur les droits civiques, loi qui devait en théorie mettre un terme à la ségrégation raciale aux Etats-Unis…
La réplique : “Ils disent courtoisement monsieur Tibbs !“
Le film : Acclamé par une pluie de récompenses (cinq oscars dans les catégories Meilleur film, meilleur acteur pour Rod Steiger, meilleur montage, meilleur scénario adapté, meilleur son), DANS LA CHALEUR DE LA NUIT est un film important porté par son duo d’acteurs exceptionnel Rod Steiger et, surtout, Sydney Poitier, magistral dans la peau de Tibbs, un rôle qu’il reprendra deux fois par la suite (dans APPELEZ-MOI MONSIEUR TIBBS ! et L’ORGANISATION). Si la mise en scène de Norman Jewison manque parfois de rythme, la pertinence de l’écriture reste toujours aussi édifiante.
EQUIPE TECHNIQUE
Casting : Sydney Poitier – Rod Steiger – Warren Oates – Lee Grant – Quentin Dean
Photographie : Haskell Wexler
Décors : Paul Groesse – Bob Priestley
Musique : Quincy Jones
Montage : Hal Ashby
Scénario : Stirling Silliphant
Production : Water Mirisch
Réalisation : Norman Jewison
DANS LA CHALEUR DE LA NUIT (1967) – 1h49