Une date, une histoire : Quand Sean Connery est poussé à bout par une journaliste

Voici une nouvelle rubrique au texte court, qui reviendra régulièrement sur une date clé du cinéma, se référant à un événement en particulier, une sortie de film, une polémique ou tout autre fait qui a eu lieu dans l’Histoire.

Nous sommes le 25 avril 1964 aux studios Pinewood, à Londres.

Sur les vastes plateaux des studios Pinewood, Guy Hamilton est en train de mettre en boîte GOLDFINGER. Le décor de la scène en question représente les cabines de bain de la piscine de l’hôtel de Fontainebleau de Miami et la température n’est pas vraiment celle de la Floride… Les techniciens se démènent avec le fond bleu et doivent mettre en place de nombreux mécanismes afin que la scène fonctionne. Il y a donc une certaine agitation. Sean Connery, lui, se prépare, mais reste perturbé par un élément extérieur.

« J’étais censé avoir un entretien avec une journaliste française qui était venue de Paris avec son assistante« , raconta l’acteur lors d’une interview pour la magazine Video News. « Assises sur les marches entourant les décors, elles faisaient toute une série de petites gestes nerveux pour bien me montrer leur impatience. Pendant ce temps, je devais revoir mon texte, repérer les marques indiquant les endroits où je devais me placer, repérer la position des micros, enfin tout ce que l’on doit faire scrupuleusement lorsque l’on sait qu’un tel film coûte 180 000 dollars par jour ! Je suis ensuite allé la voir pour lui expliquer les raisons de mon retard. Elle m’a sèchement dit : « Vous savez, maintenant, j’ai l’habitude. Je suis venue à 7h et il est 11h !  » Les derniers problèmes techniques résolus, j’ai pu m’asseoir en face d’elle pour l’interview. « Enfin, fait-elle, en poussant un grand soupir, il était temps ! » Elle prend son crayon, son bloc-notes et me dit : « Bon, quel est le nom du film ? » (rires). J’ai pensé qu’il s’agissait d’un étrange humour français totalement bizarre ! Je lui ai répondu Goldfinger, elle a fait : « Ah ! Quel rôle jouez-vous ? » (rires). J’ai dit : « James Bond ». « Qui joue avec vous ? » Lorsque j’ai prononcé le nom de Gert Fröbe, elle s’est tournée vers son assistante et lui a dit : « Je ne la connais pas ! » Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et je lui ai dit d’aller se faire voir ! Il y a des limites au manque de professionnalisme qu’il ne faut pas dépasser. » On peut le comprendre !

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