Brubaker, Robert Redford face au système

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En 1980 sort BRUBAKER, un film tiré d’un roman autobiographique écrit par Tom Murton et Joe Hyams en 1969. À la distribution, on retrouve le grand Robert Redford au casting, mais également Yaphet Kotto (ALIEN), Jane Alexander (KRAMER CONTRE KRAMER) et Murray Hamilton (1941).

Un directeur de prison, soucieux d’améliorer la vie des pensionnaires de son établissement, a recours à des méthodes peu banales mais efficaces. Arrivé incognito parmi d’autres détenus à la prison de Wakefield, Henry Brubaker (Robert Redford) observe et étudie ce qui se passe autour de lui. Il découvre un monde fait de brimades, de sévices et de corruption de la part des gardiens. Après quelques jours, il révèle sa véritable identité. Il n’est autre que le nouveau directeur, nommé par le gouverneur de l’État pour procéder à d’importantes réformes. Fort de son expérience, Brubaker se propose d’assainir Wakefield, d’en extirper les multiples violences. 

Tiré de faits réels, ce film est d’une humanité bouleversante, notamment grâce à l’interprétation toute en subtilité de Robert Redford. Alors au sommet de son charisme, il campe cet homme rempli d’espoirs qui se heurte à un système immuable. Quelques séquences assez dures traversent le métrage sous une réalisation soignée signée Stuart Rosenberg. Voilà un cinéaste un peu oublié au fil du temps alors qu’il a mis en scène quelques films cultes. Je pense notamment à LUKE, LA MAIN FROIDE avec un Paul Newman magistral, FOLIES D’AVRIL avec Catherine Deneuve et Jack Lemmons ou encore, dans un autre registre, AMITYVILLE qui a marqué les esprits à l’époque. Dans BRUBAKER, son sens du cadre est précis tout en laissant toute la lumière à un personnage fascinant.

Il a également travaillé sur plusieurs genres, possédant, dans le fond une carrière assez éclectique. Il trouve chez Redford cette force et ce point d’ancrage dans un récit qui parvient à nous toucher malgré la noirceur de ses thématiques. À sa sortie, BRUBAKER fait parler de lui et réunit tout de même plus de 1,3 million de spectateurs en France. Toutefois, j’ai l’impression que le long-métrage a été perdu de vue au fil du temps, éclipsé dans la carrière de Redford au profit de ses (nombreux) autres classiques.

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