Chasseur blanc, coeur noir, l’odyssée africaine de Clint Eastwood

Voilà bien l’un des films les moins connus du grand Clint Eastwood. C’est pourtant une odyssée au coeur de l’Afrique pertinente dans laquelle Eastwood incarne un réalisateur intransigeant partant tourner son nouveau film au continent.

Un projet désiré

En 1951, l’écrivain Peter Viertel part suivre le cinéaste John Huston pour le tournage du superbe LA REINE AFRICAINE. Cette aventure l’inspire pour son nouveau roman appelé CHASSEUR BLANC,

COEUR NOIR. Eastwood le reprend à son compte en ne changeant pas l’époque tout en transformant John Wilson (le personnage qu’il incarne) en double de John Huston.

Clint Eastwood a reçu le financement de ce film en échange de la réalisation de LA RELEVE. Le cinéaste est passionné par son projet, réussissant à recréer une ambiance de cinéma à l’ancienne dans des décors sublimes. Pour exemple, lors de la scène des eaux vives, il parvient à récupérer le même bateau que le personnage de Humphrey Bogart a commandé dans LA REINE AFRICAINE. Eastwood modifie également sa voix afin qu’elle ressemble à celle de John Huston.

Le film sera présenté au festival de Cannes 1990. Pour y participer, Eastwood interrompra le tournage de LA RELEVE, ce qui lui coutera 1,5 million de dollars ! Un luxe que le cinéaste peut se payer au vu de son aura. Surtout, Eastwood ne veut pas rater l’occasion de rencontrer l’un de ses cinéastes préférés, Akira Kurosawa. CHASSEUR BLANC, COEUR NOIR sera bien accueilli par les critiques, mais ne récoltera que très peu de recettes (à peine 2,5 millions de dollars au box-office US). Néanmoins, il reste l’une des oeuvres préférées d’Eastwood parmi sa riche filmographie.

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