Witness, Harrison Ford dans la peau d’un flic chez Peter Weir

Nous sommes en 1985. Le réalisateur Peter Weir désire réaliser MOSQUITO COAST, un projet qui lui tient à coeur depuis un long moment. Malheureusement, il n’a pas assez d’argent pour mettre le film sur pied et accepte alors de tourner WITNESS, un film auparavant proposé à David Cronenberg.

Lors de son arrivée, il fait modifier le script pour que l’on observe l’histoire du point de vue du capitaine John Book qui sera incarné à l’écran par Harrison Ford. Star incontournable des 80s, le célèbre interprète d’Indiana Jones veut offrir à sa carrière un nouvel élan éloigné des superproductions. Avec WITNESS, il trouve là l’opportunité d’exploiter une autre facette du métier d’acteur et s’investit totalement dans son rôle en suivant notamment la brigade criminelle de Philadelphie avec qui il effectue des patrouilles de nuit. L’expérience avec le réalisateur sera tellement bonne que Ford le suivra quelques mois plus tard dans la production de son désiré MOSQUITO COAST. Toutefois, au début du projet, il n’était pas dans les favoris de la production qui pensait plus à Sylvester Stallone, Jack Nicholson ou encore Clint Eastwood !

Au casting, on retrouve également une certaine Kelly McGillis qui s’apprête à connaître la popularité avec TOP GUN l’année suivante. Elle joue ici le rôle de Rachel Lapp, une jeune femme amish qui, après la

mort de son mari, décide d’emmener Samuel, son fils de huit ans dans le monde extérieur pour la première fois. Alors qu’ils attendent le train, Samuel en profite pour aller aux toilettes et est témoin d’un meurtre. Caché, il assiste à la scène, mais ne distingue qu’un seul des prisonniers. De ce point de départ, le scénario original racontait le récit du point de vue Rachel, se concentrant alors moins sur l’enquête que le drame humain. Une bonne idée puisqu’avec sa version finale, WITNESS a remporté l’oscar du meilleur scénario original et celui du meilleur montage.

Un peu oublié dans la filmographie d’Harrison Ford, WITNESS reste un très bon polar qui respecte totalement les codes du genre tout en plongeant à l’intérieur d’une communauté qui était assez méconnue il y a près de quarante ans. À sa sortie, ce fut un très beau succès avec 68 millions de dollars de recettes pour seulement 12 millions de budget.

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