Bullitt, Steve McQueen à toute vitesse

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En 1968, BULLITT vient grandir encore un peu plus le mythe Steve McQueen. Depuis 1963 et le carton de LA GRANDE EVASION, McQueen est désormais une star qui vient d’enchaîner LE KID DE CINCINNATI, NEVADA SMITH, LA CANONNIERE DE YANG-TSE et L’AFFAIRE THOMAS CROWN. Son interprétation de Frank Bullitt lui vaudra une nouvelle reconnaissance internationale.

Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross (Pat Renella), un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l’homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé, puis achevé sur son lit d’hôpital. Bullitt s’aperçoit alors que la victime n’était pas le vrai Ross…

BULLITT est une production made in McQueen puisque c’est sa société de production, Solar Productions, qui s’occupa de ce projet adapté du roman écrit par Robert L.Pike, MUTE WITNESS. Steve McQueen choisit lui-même le réalisateur Peter Yates pour s’occuper de la mise en scène après avoir vu son travail sur TROIS MILLIARDS D’UN COUP. L’acteur protégea Yates face à la Warner (studio qui soutenait financièrement le film) et répondit à ses exigences artistiques. Un vrai leader !

Grand amateur de courses autombiles, McQueen va passer son temps à poursuivre, en quatrième vitesse, des truands dans ce BULLITT qui va à cent à l’heure. Pilote de course lui-même, le comédien refusa de se faire doubler pour les spectaculaires séquences de poursuite en voiture, tournées dans les rues en pentes de San Francisco. Ces séquences engendrèrent d’ailleurs un

énorme engouement à l’époque grâce à leur réalisme inédit. Néanmoins, le réalisateur et ses deux scénaristes (Harry Kleiner et Alan Trustman) n’ont pas oublié d’aménager, entre les scènes d’action, des moments intimistes dans lesquels Jacqueline Bisset peut briller.

BULLITT dénonce, en creux, les pratiques immorales de certains hommes politiques qui se servent de la police à des fins électorales à travers le personnage d’un politicien ambitieux, incarné par le grand Robert Vaughn. Toujours aussi grandiose plus de 53 ans après sa sortie, le film de Peter Yates reste le troisième plus gros succès de la carrière de McQueen, derrière LA TOUR INFERNALE et PAPILLON. Il est aussi l’un des plus influents en terme de montage, inspirant notamment de nombreux films d’action par la suite (et encore aujourd’hui). Surtout, l’image de McQueen et de sa Ford Mustang est restée gravée dans l’imaginaire collectif.

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