À l’aube du 6ème jour, Arnold Schwarzenegger plongé dans le futur

Parfois, un film se heurte à son époque et au fait que le public (et parfois la critique) n’a pas forcément envie de voir ce genre d’histoire à ce moment précis. Ce qui donne donc de temps en temps des plébiscites incompréhensibles des années plus tard et, à l’inverse, des oeuvres qu’on reconsidère dans un autre contexte.

Détruit par la presse et obtenant peu d’avis favorables lors de sa sortie en novembre 2000, À L’AUBE DU 6ème JOUR fut un échec avec 106 millions de dollars de recettes mondiales pour un budget conséquent de 82 millions. C’est le moment où Arnold Schwarzenegger connaît un net déclin en terme de popularité, à l’instar de son éternel rival Sylvester Stallone. Paradoxalement, c’est à ce moment qu’il touche des salaires pharaoniques : 25 millions de dollars pour BATMAN ET ROBIN, LA FIN DES TEMPS et donc À L’AUBE DU 6ème JOUR. Les deux derniers sont des projets montés grâce à sa présence, lui qui tutoie la cinquantaine et qui commence à se questionner sur une future carrière politique…

Dans À L’AUBE DU 6ème JOUR, on plonge dans un univers futuriste. A l’heure où la génétique a fait

d’énormes progrès, éradiquant les maladies et mettant fin aux famines, le pilote d’hélicoptère Adam Gibson (Schwarzenegger) est quelque peu perplexe quant à l’évolution du monde. Il l’est encore plus quand il découvre chez lui son clone en train de fêter son anniversaire avec sa famille. Adam est aussitôt pris en chasse par des tueurs a la solde de Michael Drucker (Tony Goldwyn), l’un des industriels de la biologie les plus riches de la planète. Pour protéger son empire, celui-ci doit éliminer Adam avant qu’il ne puisse révéler sa machination.

Si quelques effets spéciaux ont forcément vieilli depuis 22 ans, le film réalisé par Roger Spottiswoode possède quelques thématiques très intéressantes et développe une vision du futur ouverte vers de belles perspectives dans laquelle les outils technologiques ont permis des avancées pertinentes. À l’écran, l’univers du film est particulièrement bien soigné et permet de se plonger dans un monde que n’aurait pas renié un certain Philipp K.Dick. En soulevant la question éthique du clonage, À L’AUBE DU 6ème JOUR colle bien à notre époque où les dérives scientifiques sont la conséquences d’une insatiable course au profit. Bien sûr, tout ceci ne font pas du film un grand pamphlet sur la dangerosité du progrès à tout prix. Le divertissement est bien assuré avec quelques séquences d’action efficaces. Après ça, Schwarzy ira tourné l’étrange DOMMAGE COLLATERAL et reviendra à la saga TERMINATOR avec un troisième volet loin d’être honteux.

Laisser un commentaire