La Fin des Temps, Schwarzenegger plonge dans les ténèbres

LA FIN DES TEMPS est le genre de film qui sort au bon moment. Souvenez-vous cette époque pas si lointaine où le passage à l’an 2000 était synonyme d’apocalypse. Hollywood n’a pas tardé à se jeter sur cette hypothèse farfelue pour se mettre en scène.

La fin d’une décennie

Dire que ce film aurait pu être réalisé par Guillermo Del Toro ou Sam Raimi… ça laisse rêveur. En l’état, revoir LA FIN DU TEMPS est une expérience surprenante. Il marque un peu la fin du règne de son acteur principal qui vise déjà une autre carrière : la politique. Il vieillit, les rôles ne sont plus autant taillés pour lui, mais le cinéma a surtout changé. Le numérique a pris de la place et les action stars bodybuildés ont beaucoup moins la côte. Schwarzy incarne ici un agent de sécurité en pleine dépression. Sa première scène est sans équivoque : il se cale sur la flingue sur la tête pour en finir. Une entame saisissante pour un homme déjà parti depuis bien longtemps dans les ténèbres.

Un blockbuster horrifique

Mélange de thriller et d’horreur pure, LA FIN DES TEMPS se transforme peu à peu en film d’action

percutant. On ne s’ennuie pas une seconde dans cette production au budget fou de 100 millions de dollars ! Une somme inimaginable pour un blockbuster éloigné du grand public qui joue, en plus, avec les codes du genre horreur. À la réalisation, Peter Hyams ne s’en sort pas si mal, avec une atmosphère sombre et une direction artistique bien fichue (comme la séquence poisseuse chez le prêtre). Même si quelques effets spéciaux sont totalement ratés, il ne démérité pas non plus côté action. Enfin, Gabriel Byrne cabotine avec entrain dans le rôle du diable.

Honnêtement, le film n’est pas désagréable et si le script est cousu de fil blanc, il se laisse suivre sans déplaisir. Il fallait oser mettre autant des millions sur la table pour une rentabilité loin d’être assurée. LA FIN DES TEMPS se fera conspué lors de sa sortie, récoltant même de nombreuses nominations aux Razzie Awards. Au box-office, il récoltera 209 millions de dollars de recettes mondiales, rentrant tout juste dans ses frais.

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