Soleil Vert, le film visionnaire de Richard Fleischer

Adapté du roman éponyme écrit par Harry Harrison en 1966, SOLEIL VERT reste aujourd’hui un film de science-fiction puissant et redoutablement visionnaire.

Les craintes de l’avenir

Le long-métrage réalisé par Richard Fleischer diffère néanmoins du livre et s’oriente vers des thématiques plus en phase avec son époque. Il est réalisé en 1972 et les craintes, qu’elles soient présentes ou futures, ne sont plus les mêmes. Ainsi, il y a la peur de l’explosion démographique donc de la surpopulation, la destruction environnementale (avec, en creux, la nucléarisation abondante) ainsi que la raréfaction des matières premières. Sans oublier la pollution dont les études de l’époque déclenchent l’alarme d’une surdose que l’on connaît aujourd’hui.

Toutefois, le cinéaste se concentre de prime abord sur la surpopulation. Le studio trouvera cet aspect trop mince pour en tirer un film et demandera une nouvelle version plus étoffée. Le script va alors étendre ses enjeux, renforcer l’effrayante situation tout en donnant davantage de caractère au personnage principal incarné par Charlton Heston. Même Harry Harrison, plongé dans la crainte de voir son roman dénaturé, sera impressionné par l’orientation du récit.

Une vision glaçante

SOLEIL VERT est l’un des premiers films à évoquer réellement la cause écologique qui prend de plus en plus d’ampleur dans les 70s.

Il montre frontalement les ravages de la surpopulation. L’ambiance est sombre et peu rassurante. C’est assez exceptionnel de voir à quel point un film peut comprendre le monde qui va se développer. Près de 50 ans plus tard, les problématiques évoquées font partie de notre quotidien et la sonnette d’alarme est déjà tirée depuis quelques années. C’est ce qui impressionne le plus, même si son twist final est remarquable pour l’époque.

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