critique de BEAST

Officiant depuis quelques années à Hollywood, le cinéaste islandais Baltasar Kormakur a déjà mis en scène quelques films de genre solides dont on retiendra EVEREST, 2 GUNS (avec notamment Denzel Washington), CONTREBANDE ou encore À LA DERIVE. Il revient en 2022 avec BEAST, un survival se déroulant en Afrique du Sud dans lequel un père de famille (Idris Elba) tente de protéger sa famille d’un lion assoiffé de vengeance.

Après une scène inaugurale efficace qui donne le ton, on suit donc le docteur Nate et ses deux filles, Meredith (Iyana Halley) et Norah (Leah Jeffries), repartant tous trois en Afrique du Sud. C’est en effet là que Nate a rencontré son épouse désormais décédée. Un drame familial qui constitue le socle de l’histoire. Martin Battles (Sharlto Copley) est un vieil ami du couple et les héberge pendant leur séjour, tout en leur faisant parcourir une réserve naturelle qui va rapidement devenir une virée de l’enfer. À partir de là, Kormakur ne lâche plus le spectateur et enchaîne avec malice quelques moments de tension redoutables où le danger peut venir de nulle part.

La nature écrase les humains qui doivent alors apprendre rapidement à survivre. Mais lutter contre une bête enragée n’est pas une partie de plaisir, d’autant que celle-ci est la seule survivante d’une traque opérée par les braconniers. Un aspect dénonciateur qui reste toutefois assez sage, le but de BEAST étant avant tout de délivrer quelques sensations fortes. Celles-ci sont présentes, et Kormakur prend le parti-pris de nous montrer des personnages plutôt maladroits qui agissent dans l’urgence. Ainsi, le père a une fâcheuse tendance à partir à l’aventure tout en laissant ses filles seules… Certaines réaction semblent aussi assez étrange tandis que l’inévitable surenchère intervient dans un final pas loin d’être ridicule.

À l’arrivée, BEAST se suit tout de même sans déplaisir, grâce au charisme d’Idris Elba et la mise en scène inspirée du cinéaste qui nous régale avec quelques plans-séquences bien fichus. Si les traumas familiaux n’évitent pas les clichés, elle a au moins le mérite de nous attacher à ces personnages et de passer un moment plutôt agréable à défaut d’être véritablement marquant.

AVIS GLOBAL : Malgré quelques choix narratifs douteux et un final qui n’évite pas la surenchère, BEAST est un survival plutôt efficace qui réserve son lot de rebondissements à l’aide de quelques séquences inspirées.

NOTE :

Note : 2.5 sur 5.

BEAST est actuellement disponible au cinéma.

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