Deux ans après le thriller bactériologique ALERTE, porté par Dustin Hoffman, Morgan Freeman et Rene Russo, le réalisateur Wolfgang Petersen s’attelait au film d’action à huis clos à bord de l’Air Force One, dominé par un Harrison Ford tout en mâchoire contractée.

Apres avoir semé le trouble au Kazakhstan, le général Alexander Radek (Jürgen Prochnow) est capturé par un commando russo-americain et jeté en prison. Trois semaines après, le président américain John Marshall (Ford) reçoit un accueil triomphal à Moscou et lance une solennelle déclaration de guerre au terrorisme. Alors qu’il rentre a Washington à bord de l’Air Force One en compagnie de sa femme, de sa fille et de son cabinet, des terroristes investissent l’appareil et séquestrent les passagers.
AIR FORCE ONE, c’est ce genre de film d’action qu’on ne fait plus beaucoup aujourd’hui. Patriotique à outrance, pas crédible pour un sou, mais diablement efficace sur le fond et sur la forme. Filmé avec un sérieux détonnant, le script est tout entier dévoué à la bonne cause américaine avec son président prêt à se sacrifier pour que

triomphe le bien (qui s’apparente, évidemment, aux Etats-Unis). C’est très convenu, mais quelques séquences sont bien troussées et les acteurs assurent. Harrison Ford cabotine avec bonheur, mais ce n’est rien à côté du génial Gary Oldman qui prend son rôle très très au sérieux. C’est ce décalage permanent entre la réalité et le premier degrés du film qui fait tout le sel de cette série B qu’il faut justement prendre au second degrés.
Sorti durant l’été 1997 aux Etats-Unis, AIR FORCE ONE a réalisé un joli succès avec 313,4 millions de dollars de recettes mondiales (pour 85 millions de budget). Très prolifique dans les 90s, Harrison Ford va commencer, durant les années 2000, à baisser la cadence. Il tournera l’année suivante dans la comédie 6 JOURS, 7 NUITS, puis pour Sydney Pollack (dans L’OMBRE D’UN SOUPÇON) et Robert Zemeckis (dans APPARENCES, un gros succès).