critique de PREY

Ce prequel de la saga PREDATOR est passé par plusieurs phases. D’abord, le scepticisme des fans concernant cette histoire se déroulant plusieurs siècles avant le film original de John McTiernan. Probablement échaudés par des suites peu réussies (avec une mention spéciale au catastrophique THE PREDATOR réalisé par Shane Black en 2018), il se sont ensuite montrés circonspects devant des bandes-annonces peu emballantes. Enfin, il y a eu une forme d’euphorie lors de sa diffusion sur Disney +, précédée par une presse unanime : PREY serait donc le meilleur volet de la franchise après le premier !

Forcément, la curiosité gagne du terrain. J’ai donc du réunir des conditions optimales (avec projecteur Benq W2700i et large écran) pour pouvoir profiter d’un film qui aurait largement eu sa place en salles. Mais passons ce débat, pour nous concentrer sur le long-métrage mis en scène par Dan Trachtenberg. Il y a trois siècles sur le territoire des Comanches, Naru (Amber Midthunder), une farouche et brillante guerrière, se fait désormais un devoir de protéger sa tribu dès qu’un danger la menace. Elle découvre que la proie qu’elle traque en ce moment n’est autre qu’un prédateur extraterrestre particulièrement évolué doté d’un arsenal de pointe des plus sophistiqués. Une confrontation aussi perverse que terrifiante s’engage bientôt entre les deux adversaires…

La question qu’il est légitime de se poser est la suivante : en 2022, qu’attend-on d’un film estampillé PREDATOR ? Pourquoi aucun opus n’est parvenu à seulement titiller l’original ? PREY n’a rien d’exceptionnel dans sa façon de raconter un parcours initiatique simpliste. Là où il remporte forcément les suffrages, c’est dans sa conception. Il y a un respect évident du Predator qui revient à ce qu’il sait faire de mieux : chasser. Cette action, unique et sans détour, rend le tout aussi limpide que direct. On est plongé dans une nature sauvage, sans moyens de communication et avec des prédateurs humains parfois pires que les monstres. Dominé par une excellente jeune actrice, ce prequel coche toutes les cases d’une mission réussie, créant quelques situations d’une belle ingéniosité.

Si PREDATORS de Nimrod Antal fut probablement la suite la plus fidèle au premier film, PREY pourrait être effectivement considérée comme la meilleure. Peut-être parce que cette « origin story » trace sa propre voie tout en reprenant les codes dépouillés du film de 1987. Peut-être aussi parce qu’on n’avait plus vu le Predator avec une allure aussi brute et sauvage. À l’aide d’une poignée de plans à couper le souffle, Dan Trachtenberg parvient sans mal à créer une ambiance anxiogène qui contraste avec les envolées sublimes d’une nature aussi belle que dangereuse. PREY est un film de genre solide et divertissant, ce qui est clairement tout ce qu’on demande à la franchise PREDATOR.

AVIS GLOBAL : Même si le fond s’avère peu surprenant, c’est clairement sur la forme que PREY emporte l’adhésion. Grâce à quelques séquences bien fichues et une élégante mise en scène, ce nouvel opus rouvre la chasse au Predator avec une certaine ingéniosité.

NOTE :

Note : 3 sur 5.

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