Le coin des mal-aimés : Belphégor, le fantôme du Louvre

Dans cette rubrique, je me penche sur ces films qui sont considérés comme « mauvais » ou « ratés », en somme les mal-aimés du cinéma. À la fin, je pose une question simple : le mal-aimé est-il vraiment un raté ou peut-on le réhabiliter ?

BELPHEGOR, LE FANTOME DU LOUVRE réalisé par Jean-Paul Salomé en 2001.

Ça raconte quoi ? Dans le Paris de l’an 2000, une momie aux pouvoirs maléfiques donne naissance à un fantôme nommé Belphégor, dieu des Ammonites. Celui-ci, à la nuit tombée, hante le musée du Louvre, dont la Pyramide de Peï est devenue le symbole universel.
Tour à tour effrayant ou humain, ce fantôme a toutes les audaces et semble invincible. Un gardien est retrouvé mort aux pieds de sa statue. Martin, un électricien, mène alors l’enquête. Mais il est bientôt harcelé par des lettres signées de la main du fantôme…

Le contexte : Avec le développement des effets numériques et du succès à l’international de Luc Besson, le cinéma français se dit que c’est possible de réaliser des films ambitieux en puisant dans des univers fantastiques ou mythes anciens. On a donc le droit, en vrac, à VIDOCQ, LE PACTE DES LOUPS, MALEFIQUE ou encore BLOODY MALLORY. Adapté du roman d’Arthur Bernède et, surtout, très inspiré par la série éponyme des 60s, BELPHEGOR fait partie de cet élan et a le désir de proposer un grand spectacle aux spectateurs.

Pourquoi c’est un mal-aimé ? Si sa sortie en 2001 fut très largement médiatisée, le film de Jean-Paul Salomé va rebuter assez massivement le public à cause d’un casting surjouant constamment et une histoire qui accumule les fautes de goût. Aujourd’hui, le constat est sans appel : 1,4 / 5 sur Allocine, 3,3 / 10 sur Sens Critique et aucune édition blu-ray réalisée. Tout le monde semble l’avoir oublié.

Raté ou réhabilité ? Mon premier souvenir avec BELPHEGOR est une diffusion télévisée qui avait beaucoup plus à l’enfant que j’étais alors. Ce souvenir est resté là, ancré dans mon esprit, et je fus alors bien surpris de constater que le film a massivement déplu à l’opinion populaire et aux critiques de l’époque. Alors je l’ai revu et le résultat se trouve dans cette rubrique : difficile de dire autre chose que raté. En plus d’avoir terriblement vieilli, le long-métrage est une succession de scènes invraisemblables, plombé par le jeu d’acteurs catastrophique du duo Sophie Marceau – Frédéric Diefenthal. L’ensemble parvient même à devenir interminable alors que la durée est limitée (seulement 1h30 !). Si l’ambiance réserve quelques moments sympathiques (notamment grâce au véritable décor du musée du Louvre), ce n’est pas suffisant pour sauver cette tentative fantastique louable, mais pas assez consistante.

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