La tour infernale, Paul Newman et Steve McQueen face aux flammes

Dans les années 70, le genre du film catastrophe explose avec AIRPORT réalisé par George Seaton en 1970 puis L’AVENTURE DU POSEIDON en 1972. Dès lors, Hollywood s’en mêle et de nombreux longs-métrages interchangeables seront mis en scène. Mais certains, à l’instar de LA TOUR INFERNALE, marqueront l’Histoire notamment grâce à un casting explosif (sans vilain jeu de mots). 

Paul Newman / Steve McQueen, l’histoire d’une rivalité

Adaptée de deux romans, l’histoire est inspirée par la construction du World Trade Center au début des années 70. A l’origine, les deux

romans, au sujet similaire, sont achetés par Warner  Bros et la 20th Century Fox. Plutôt que de sortir deux films concurrents, les majors décident de s’associer et de créer un film plus ambitieux. John Guillermin et Irwin Allen se mêlent à la réalisation et le budget explose littéralement notamment dans un casting que les producteurs voient haut de gamme. En choisissant Paul Newman et Steve McQueen, ils ne pouvaient pas mieux attirer le public. Tout en prenant le risque que l’entente entre les deux hommes ne gâchent le tournage…

La rivalité entre les deux acteurs remontent à 1956 lorsqu’ils tournent ensemble pour la première fois dans MARQUÉ PAR LA HAINE, le film de Robert Wise. Ne supportant pas le fait de n’avoir qu’un petit rôle, Steve McQueen va devenir insolent et incontrôlable, son nom n’étant même pas noté dans le générique ! Dès lors, il va voir en Paul Newman un rival de situation, lui qui voit sa carrière décoller avec des films comme BILLY LE KID et LA CHATTE SUR UN TOIT BRULANT. McQueen va, au fur et à mesure, rééquilibrer les débats en se transformant en une star incontournable. Il sort tout juste du succès de PAPILLON et possède désormais les coudées franches. Il ne transigera sur rien et surement pas le nombre de lignes de dialogues qu’il exige égales à celles de son partenaire. Son caractère difficile ne l’empêche pas de se fondre au sein d’une équipe assez impressionnante de talents. William Holden, Faye Dunaway,

Fred Astaire, Robert Vaughn et Susan Blakely complètent une riche distribution. Les moyens sont considérables et les deux vedettes principales ont bien compris quel poids ils pesaient dans ce projet. Ils exigent tous les deux un million de dollars de salaire ainsi que 12,5 % des recettes du film. Le succès incroyable au box-office leur permettra d’empocher la somme record (pour l’époque) de 12 millions de dollars chacun !

Un succès évident

Les hordes de fans s’assemblent pour voir leurs vedettes réunis au même endroit. McQueen refuse qu’on l’approche et le fait savoir. Il ne désire pas être dérangé pour rester concentré sur sa tâche. Pour lui, LA TOUR INFERNALE est une manière de se confronter à son rival, de montrer au monde entier que son rang est égal à celui de Newman. Pour l’anecdote, il exigera que son nom soit en premier sur l’affiche même si, en contrepartie, il devra accepter qu’il se retrouve légèrement en-dessous de celui de son acolyte. La star prend toute la tâche très au sérieux et son esprit de compétiteur l’exhorte à repousser ses limites. Ainsi, il n’hésitera pas à prêter main forte aux pompiers lors d’une intervention réelle, cette fois. 

LA TOUR INFERNALE sort le 14 décembre 1974 aux USA et remporte un succès phénoménal puisqu’il cumule 116 millions de dollars (soit 583,8 millions si on prend en compte l’inflation !). En France, ce sont pas moins de 4 466 376 tickets qui sont venus. Un véritable phénomène qu’Irwin Allen aimerait poursuivre en réalisant une séquelle avec Steve McQueen. Le refus catégorique de ce dernier mettra fin à toutes discussions. 

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