Pour le pire et pour le meilleur, la notion du bonheur avec Helen Hunt et Jack Nicholson

C’est le genre de film qu’il est toujours agréable de visionner. On peut le ranger dans la catégorie de ces fameux « feel-good movie », ces métrages qui donnent le sourire et font du bien. Ils ont en eux cette consistance qui les rendent plus touchants que des comédies et cette légèreté qui les rendent moins pesants que des drames.

Il faut toutefois réussir à trouver le parfait équilibre sans tomber dans la niaiserie. POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR y parvient totalement et nous raconte l’histoire de Melvin Udall (Jack Nicholson), un écrivain misanthrope, écrit à la chaîne des romans sentimentaux qui comblent son sens pervers de l’autodérision et lui permettent de vivre confortablement. Sa vie est réglée comme du papier à musique, il évite le contact humain hormis celui de Carol Connelly (Helen Hunt), une jeune mère célibataire, serveuse dans un restaurant où il prend ses repas. Un jour, Simon Bishop (Greg Kinnear), son voisin, est défiguré par deux voyous, le fils de Carol tombe malade et Melvin hérite du chien de Simon pendant son séjour à l’hôpital. Sa vie en est toute bouleversée.

Jack Nicholson retrouve ici le réalisateur James L.Brooks, quatorze ans après TENDRES PASSIONS qui avait permis au comédien d’obtenir l’oscar du meilleur second rôle. À ses côtés, Helen Hunt, l’une des actrices les plus en vues dans les 90s. Elle sort tout juste du carton de TWISTER quand arrive sur les écrans POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR. Tous les deux excellents, ils remporteront chacun un Oscar amplement mérité. Le film fut tout de même nommé sept fois, ce qui témoigne de l’ampleur du phénomène à l’époque. Plaisant autant à la presse qu’au public, il va exister durant de longues semaines dans les salles. Ce n’est clairement pas difficile de savoir pourquoi le succès fut aussi retentissant. Encore aujourd’hui, c’est une oeuvre aussi drôle qu’émouvante, capable de parler à tous par sa sincérité et son humanité. L’ouverture sociale, la difficulté d’aller au-delà des apparences, l’empathie envers autrui, tout est abordé de manière subtile. Bien sûr, la mise en scène charrie parfois son lot de sentimentalisme, mais celui-ci reste contrôlé et constamment rattrapé par l’habileté de son duo d’acteurs. Vingt-quatre ans après sa sortie, POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR fait toujours autant de bien !

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