Ambulance, une course-poursuite effrénée en plein Los Angeles

Ce qui est fort avec Michael Bay, c’est qu’on sait tout de suite qu’on est bien dans un film de Michael Bay. Qu’on l’aime ou non, il possède un style unique avec ses propres règles. Un contre-jour, des ralentis entre deux frères qui s’amusent, puis un premier noeud dramatique émotionnel qui va conditionner les deux heures à venir. Pas de doute, Michael Bay est bien de retour.

Ce qui détonne dans AMBULANCE, c’est la faculté du cinéaste à nous plonger dans le chaos, qu’il soit visuel ou dans la pure énergie cinématographique. En peu de temps, AMBULANCE est déjà parti à cent à l’heure, multipliant les points de vues et les changements de rythme. C’est la folie un peu partout tandis que le véritable carnage est sur le point d’arriver. Bay voulait qu’on découvre son film en salles pour plonger dans un univers fait de tôles froissées, de tirs qui fusent et d’effets sonores amples. On peut dire qu’il avait raison tant cette ambiance globale contribue au plaisir que l’on peut prendre devant le film.

Un duo de choc

Jake Gyllenhaal, dans une performance purement « Bay-ienne », paraît survolté dans une interprétation totalement folle (qui nous rappellerait presque les incarnations de Nicolas Cage). Son frère à l’écran,

interprété par Yahya Abdul-Mateen II (CANDYMAN), est plus réfléchi, mais se laisse tout de même embrigader dans ce braquage qui va partir dans tous les sens. On pourrait presque penser à NO PAIN NO GAIN dans la façon que Bay a de nous présenter ses criminels tant ces derniers semblent aux abois. Conscient du peu de matière qu’il a sur le papier, le cinéaste se laisse porter par les outils mis à sa disposition comme un drone qu’il utilise de manière abusive, mais qui capte cette ville tentaculaire de Los Angeles comme jamais auparavant.

La longueur est excessive et les répétitions commencent à s’accumuler quand le script décide d’amener un gang sur le devant de la scène. AMBULANCE devient alors plus sensible, mais ne parvient jamais à réellement toucher. Il y avait pourtant matière à exploiter cette drôle de relation qui unit les deux frères, mais cette idée est rapidement évacuée. Qu’importe, le film réussit sa mission de pur divertissement et prouve bien que le cinéaste en a encore sous le pied en terme de grand spectacle.

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