Donnie Darko, Jake Gyllenhaal en plein tourment

Dans le fond, DONNIE DARKO est moins le film à twist que l’on présente régulièrement, qu’une véritable odyssée émotionnelle dans la psychologie d’un jeune homme perturbé. Bien sûr, on aime le revoir pour comprendre ce dénouement, mais c’est surtout un gigantesque puzzle dont les personnages constituent chacun une pièce.

Théories et mystères

Les théories autour du film de Richard Kelly sont nombreuses et beaucoup de forums en ont déjà fait le tour. Psychologiquement, le scénario approfondit cette notion de déséquilibre sociale en présentant une version alternative de la réalité. C’est ainsi que l’on peut comprendre DONNIE DARKO, même si le cinéaste cache

habilement les détails de son univers. Pourquoi révéler toutes les clés quand on peut forger notre propre opinion ? Le long-métrage joue constamment sur un fil, nous interrogeant régulièrement sur ce que représentent les visions de Donnie. Est-il schizophrène ? Visionnaire ? Ou alors est-il guidé par une présence divine ?

Là où la version cinéma joue l’ambiguïté, la version longue choisit son camp et amène vers une conclusion plus religieuse. Quoiqu’il en soit, le film original reste meilleur puisque plus mystérieux et profond. La fin est effectivement prodigieuse et ne sert en aucun cas d’argument commercial comme on a pu en voir beaucoup dans le genre « film à twist ». Ici, tout sert le propos et peut-être que rien ne s’efface (en témoigne cette ultime séquence poignante où la mère de Donnie et la petite-amie de ce dernier semblent se souvenir d’un lointain passé). Dans les méandres du temps, DONNIE DARKO joue la carte de l’univers alternatif, séparant distinctement les lignes du passé, du présent et du futur.

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