La grande évasion, l’échappée de Steve McQueen

Il y a des films charnières dans la carrière d’un acteur ou d’une actrice. Cette bascule qui s’opère et qui vous fait littéralement changer d’envergure. Il faut, évidemment, qu’une somme de petits détails fonctionnent parfaitement pour permettre cette éclosion. C’est ce qui arrive à Steve McQueen en 1963 avec LA GRANDE EVASION réalisé par John Sturges.

Le défi de McQueen

Certes, lorsqu’il devient cet acteur incontournable, McQueen n’est pas un débutant. Il est reconnu à la télévision pour son rôle dans AU NOM DE LA LOI et  a déjà tourné avec Sturges dans LA PROIE DES VAUTOURS qui le révèle aux yeux des cinéphiles et de la profession. Ce film de guerre sorti en 1959 avait pour vedette Frank Sinatra et mettait en scène le conflit americano-japonais. Un an plus tard, le duo Sturges – McQueen se retrouve pour le chef-

d’oeuvre LES SEPT MERCENAIRES où le comédien fait face à quelques poids lourds de l’industrie hollywoodienne. Aux côtés de Charles Bronson, James Coburn, Charles Vaughn et Brad Dexter, l’acteur donne tout pour exister et notamment face à Yul Brynner, la grande vedette du film. La tension entre les deux hommes était palpable, McQueen ne supportant pas de n’avoir que sept lignes de dialogues à jouer ! Il a alors redoublé d’ingéniosité pour prendre plus d’espace, exaspérant Brynner par son incapacité à rester à sa place. Il faut savoir que pour participer au film, McQueen avait simulé une blessure à la production de la série AU NOM DE LA LOI, évitant ainsi les prises de vues de cette dernière…

L’ascension d’une star

Arrive alors LA GRANDE EVASION en 1963. Ecrit par James Clavell, W.R Burnett et Walter Newman, trois grands noms hollywoodiens des années 60, le script s’inspire de l’ouvrage confectionné par Paul Brickhill qui participa réellement à cette évasion. Cette fois, McQueen ne rate pas le coche. Il sait que son avenir se trace ici. Après des négociations musclées, la maison de production UNITED ARTISTS accepte de lui adjoindre un scénariste pour travailler davantage sur son personnage. En effet, l’acteur ne veut pas faire partie d’un film choral de plus et désire ardemment se mettre en avant. Fan de moto et de courses, il parvient à inclure sa passion dans le film tout en suggérant de nombreuses autres idées qui feront le succès su long-métrage (comme le gant de baseball). Enfin, il donnera de sa personne en réalisant une grande partie des cascades. 

Plus qu’un succès, c’est un véritable triomphe planétaire, rassemblant notamment plus de 8,7 millions de spectateurs en France ! Grâce à ce coup de génie, McQueen devient une star de cinéma et poursuivra une carrière parsemée de grands films. 

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