Jumeaux, l’amour fraternel entre Schwarzenegger et DeVito

Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone sont deux immenses stars qui furent de grands rivaux durant les années 80-90. Ils ont réussi tous deux à imposer leur carrure et leur personnalité dans une époque adulant le clinquant. Il y a des partisans de l’un et de l’autre (des détracteurs aussi), mais il y a bien un point où l’un l’emporte sur l’autre : la comédie.

Comme on l’a vu avec ARRETE OU MA MERE VA TIRER, Stallone n’a jamais réussi à s’imposer au box-office avec l’un des genres les plus populaires, toutes cultures confondues. Tout l’inverse de l’autrichien qui, avec sa première comédie intitulée JUMEAUX, va connaître un énorme succès. C’est simple, le film réalisé par Ivan Reitman est toujours le 11ème plus gros score de sa carrière ! C’est sa comédie la plus rentable, mais les autres ont très bien fonctionné également (UN FLIC À LA MATERNELLE, JUNIOR, LA COURSE AU JOUET). Nous sommes en 1988 et Schwarzy sort alors du carton de PREDATOR et s’apprête à ouvrir une nouvelle décennie dorée. Le but de JUMEAUX est simple et fonctionne parfaitement : créer une opposition de taille et de caractère entre deux personnages, ce qui offrirait au récit des instants comiques purs. Tout en rayant la case « action » avec quelques séquences musclées.

Toujours dans la veine du buddy movie qui carbure dans cette fin de décennie, JUMEAUX est une comédie qui tient sur l’énergie de ses deux comédiens. Danny DeVito est excellent dans la peau de ce frère un peu arrogant, mais aussi un peu loser qui ne pense qu’à l’oseille. La confrontation avec son géant de frère qui est aussi cultivé que naÏf nous offre ce condensé de plaisir pur que seuls les films de cette époque ont réussi à nous offrir. JUMEAUX est juste distrayant, conscient de ses propres limites et n’offre que du fun à provision. Il n’est là que pour regrouper deux acteurs célèbres et les mettre dans des situations en décalage avec ce qu’ils représentent.

Ivan Reitman s’inscrit dans une mise en scène typique de ces années là, sans véritable ambition. Peu importe, les qualités de JUMEAUX sont ailleurs.

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