Cheval de Guerre, Steven Spielberg et la Première Guerre Mondiale

Alors qu’il a exploité la Seconde Guerre Mondiale avec plusieurs oeuvres, Steven Spielberg racontait pour la première fois le grand conflit 14-18 par le prisme d’une odyssée humaine et touchante.

C’est après avoir vu une représentation de la pièce de théâtre nommée CHEVAL DE GUERRE (adaptation du roman écrit par Michael Morpurgo) que Stacey Snider (coprésident de DREAMWORKS) et la fidèle productrice Kathleen Kennedy soufflent quelques mots à Steven Spielberg sur le potentiel cinématographique de cette histoire. Le cinéaste part donc voir la pièce et constate alors qu’il y a en effet une belle matière à exploiter. En revanche, pas question d’utiliser des marionnettes pour la version filmée !

Dans un souci de réalisme, le cinéaste impose donc un véritable cheval. Tout se met en place rapidement alors que le metteur en scène préparait déjà un autre film, LINCOLN. Mais CHEVAL DE GUERRE était réalisable presque immédiatement : il suffisait d’adapter à l’écran une pièce bien

structurée, tâche qui fut confiée à Lee Hall, et par la suite à Richard Curtis. Spielberg déclara. « C’est la force de l’histoire qui m’a séduit. L’aspect humain, ainsi que l’intérêt que je porte en général aux films à grand spectacle. Dans cette optique, les marionnettes devenaient déplacées.« . Ce film sans marionnettes donc, est bien plus fort que l’on pouvait s’y attendre. Mené tambour battant dans le plus pur style spielbergien, il tire avantage de son réalisme qui sait rendre la tendresse aussi bien que la terreur.

Plongé dans d’intenses recherches pour capter visuellement l’ambiance de la Première Guerre Mondiale, Steven Spielberg lancera avec malice : « Chaque fois que j’aborde un épisode de l’Histoire que je ne connais pas très bien, ma première réaction est de mettre en colère contre les professeurs qui ne m’ont rien appris dessus !« . Malgré sa qualité, CHEVAL DE GUERRE n’attirera pas les foules avec de recettes plafonnant à 177,6 millions de dollars. Injustement oublié, ce grand film mériterait largement une seconde vie, ce qui tarde à venir…

Laisser un commentaire