Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Steven Spielberg retrouve le célèbre aventurier

Quand Steven Spielberg commente ce quatrième volet, on sent tout le poids des compromis qu’il a dû effectués. « Je suis très fidèle aux histoires écrites par George. Je proteste contre les choses que je juge peu convaincantes, mais en dernier ressort, si George tient à ce qu’il y ait des êtres interdimensionnels dans LE CRANE DE CRISTAL, je fais mon possible pour réaliser son idée et le rendre fier.« .

Une scission dès le départ

D’ailleurs, Steven Spielberg et George Lucas se disputèrent un peu au sujet de l’intrigue. Bien sûr, il y avait cette ville perdue en Amérique du Sud où le crâne de cristal devait retourner, un vilain agent secret russe convaincu des pouvoirs magiques du crâne dans le contexte de la guerre froide (l’action se déroule en 1957). Il y a également le retour de Marion (Karen Allen) et la présence du fils d’Indy (incarné par Shia

LaBoeuf). Dans l’ensemble, ce nouvel opus reste une suite pleine d’entrain avec des péripéties menées à cent à l’heure. Le réalisateur ne s’essouffle pas dans son déploiement d’énergie créative. Toutefois, il se montra agacé par l’insistance de son camarade George Lucas concernant les extra-terrestres. De nombreux débats émergeront, Spielby trouvant cette idée « superflue ». Mais le papa de STAR WARS était très attaché à cette idée. Le cinéaste acceptera finalement cette dernière, arguant le fait que le reste du long-métrage ne sera pas forcément impacté par cette résolution farfelue.

Un problème final

Evidemment, c’est en quelque sorte une erreur. Dans la grande majorité des spectateurs qui dénigrent le film, le final reste un énorme ratage qui gâche une bonne partie de l’ensemble. Il y a bien sûr d’autres scènes remises en cause et des effets spéciaux parfois malheureux, mais globalement la fin reste le principal problème. Même si on peut reconnaître que ce quatrième film n’est pas à la hauteur des trois autres, il possède de bons moments. Harrison Ford assure toujours malgré sa soixantaine et exprime beaucoup de plaisir à retrouver sa partenaire Karen Allen. Le comédien se montre toujours réceptif aux idées farfelues de Spielberg comme cette scène où Indy échappe à une explosion atomique en s’enfermant dans un réfrigérateur. Une séquence improvisée, absurde, drôle en même temps qu’effrayante.

LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL sera un véritable carton au box-office avec 780 millions de dollars de recettes mondiales. D’abord partant pour mettre en scène INDIANA JONES 5, Steven Spielberg a finalement laissé sa place à l’excellent James Mangold qui assurera donc le futur de l’aventurier. On verra dans quelques jours si la saga se termine avec honneur.

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