Christian Bale, le top 10 de ses interprétations

Incontestablement devenu l’un des meilleurs acteurs du monde, celui qui, en un regard, peut vous exprimer toutes les émotions de son personnage, Christian Bale est aujourd’hui incontournable. Ses défis physiques, sa propension à vivre à l’intérieur de ses rôles, son perfectionnisme jusqu’au boutiste. Alors qu’on le retrouve actuellement dans le nouveau film de Scott Cooper, THE PALE BLUE EYE sur Netflix, revenons ensemble sur quelques prestations de haut vol.

10. LES BRASIERS DE LA COLERE de Scott Cooper (2013)

Dans cette plongée saisissante au sein de l’Amérique profonde, Christian Bale interprète cet homme d’en bas, celui qui se démène avec ses propres armes et ce que la société lui laisse. Impressionnant dans sa façon d’intérioriser chacune de ses émotions, l’acteur forme avec Casey Affleck un duo de frères imparable. Poignant et déstabilisant, LES BRASIERS DE LA COLERE est l’un des films les plus réussis des années 2010.

9. VICE d’Adam McKay (2018)

Filmé comme une satire, VICE est bien le témoignage flippant d’un monde soumis au Dieu Argent. L’ascension de Dick Cheney, redoutable politique qui a grimpé peu à peu les échelons jusque devenir celui qui pose les bases d’un nouvel ordre mondial, est démontrée d’une main de maître par un Christian Bale qui se transforme (une fois de plus) pour l’occasion. Avec son mimétisme bluffant et sa posture savamment étudiée, l’acteur parvient encore à nous surprendre. Pourtant, après toutes ces années, on s’est habitué à ses transformations !  

8. LE MANS 66 de James Mangold (2019)

C’est vrai, son incarnation de Ken Miles n’est peut-être pas la plus grandiose de toute sa carrière. Pas de véritable métamorphose cette fois, pas de grandes dérives à jouer. Justement, Bale incarne un homme caractériel qui se sublime par un regard imparable et la relation qu’il entretient avec son fils. Trouvant constamment l’équilibre entre le pilote et l’homme, le comédien creuse une nouvelle variation dans son jeu qui paraît dès lors illimité !

7. LA TRILOGIE DU DARK KNIGHT de Christopher Nolan (2005-2012)

Souvent éclipsé par ses partenaires qui jouaient les antagonistes (Heath Ledger en Joker, Tom Hardy en Bane), c’est pourtant lui qui participe activement à la réhabilitation du justicier de Gotham après la perte de crédibilité avec BATMAN FOREVER et BATMAN ET ROBIN. Sa prestation s’inscrit dans la noirceur de l’univers de Nolan et parvient à rendre vivant Bruce Wayne. Avec un mélange d’intelligence, de force et de tristesse profonde qui ne parvient pas à s’effacer, il restera LE batman de toute une génération. 

6. FIGHTER de David O.Russell (2011)

Encore une grande réussite pour Christian Bale dont la carrière est parsemée de films inoubliables. FIGHTER, chronique émouvante de deux hommes cognés par la vie, est brillamment écrit et laisse une grande place à ses comédiens pour s’exprimer. Mark Wahlberg, Melissa Leo, Amy Adams, ils se subliment pour offrir des interprétations denses. Mais c’est évidemment Christian Bale qui attire tous les regards, lui qui s’est encore transformé physiquement pour devenir Dicky Eklund, un homme autrefois considéré comme un gagnant, et qui se reconstruit difficilement après plusieurs passages à vide. L’acteur frôle parfois le cabotinage, mais parvient constamment à rendre sa prestation pertinente. Il recevra l’oscar du meilleur second rôle cette année là.  

5. LE PRESTIGE de Christopher Nolan (2006)

C’est vrai que l’on a souvent acclamé le scénario et la réalisation de Christopher Nolan sur LE PRESTIGE. Mais il ne faudrait pas oublier l’intense prestation du duo Hugh Jackman – Christian Bale qui sublime chacune des séquences écrites par l’ambition démesurée des deux personnages qu’ils incarnent. Incarnant un double protagoniste fascinant, le second est bluffant de retenue tandis que l’intensité de son regard renferme mille mots qu’il ne peut exprimer. La grande réussite de ce film est aussi un peu la sienne. 

4. AMERICAN PSYCHO de Mary Harron (2000)

L’un des films-références quand on évoque Christian Bale. L’histoire de ce jeune arrogant qui se pense au-dessus du monde reste d’une précision folle même dix-huit ans après. Elle est hantée par le regard incandescent de Bale qui fait froid dans le dos. A la limite de la folie, l’acteur s’empare de son rôle pour nous montrer comment les gens fortunés peuvent totalement péter un câble ! Certes, l’ensemble n’a pas fait l’unanimité parmi les cinéphiles, mais il faut reconnaître qu’il bouscule constamment les conventions avec une démesure effrayante.  

3. EMPIRE DU SOLEIL de Steven Spielberg (1987)

Sur le tournage du film, Christian Bale n’a que treize ans. Spielberg est fasciné par ce garçon à qu’il promet un grand avenir. On connaît la suite. Oui, Bale est déjà exceptionnel dans ce chef-d’oeuvre trop souvent oublié du maître où il parvient à jouer avec une aisance stupéfiante toutes les peurs et les joies de ce gamin abandonné et tourmenté par la guerre. On voit dans ses yeux la fin de l’innocence, une enfance qui se confronte au terrible monde des adultes. Et puis cette séquence de séparation restera l’un des moments les plus puissants du film.

2. HOSTILES de Scott Cooper (2018)

Un western d’une intelligence rare pétri de non-dits et de défiance. Chaque scène est sublimée par la présence de Christian Bale. Comment un acteur peut-il transmettre autant de force de par son attitude ? Comment un regard peut-il exprimer autant de conviction et de blessures enfouies ? Certes, Scott Cooper le filme avec talent, mais Bale n’en a même pas besoin. Il magnétise tout, éclipse tout. Une nouvelle fois, l’acteur est possédé par ce capitaine de cavalerie qui revit tous les massacres auxquels il a participé. 

1. THE MACHINIST de Brad Anderson (2004)

Trevor Reznik est resté dans toutes les mémoires. Certes, THE MACHINIST est un excellent film qui opresse le spectateur aux confins de la folie et de la paranoïa. Mais la plus grande de ses qualités et d’avoir Christian Bale dans le rôle principal. Les superlatifs manquent pour décrire sa performance qui tient autant à son talent qu’aux rudes contraintes qu’il a imposées à son corps : il a perdu 28 kilos en trois mois, s’est enfermé chez lui durant des jours, s’empêchait parfois de dormir deux nuits d’affilée pour montrer l’épuisement de son personnage… Les sommets sont atteints et ses sacrifices ne sont pas vains car ils servent réellement le personnage. Le coup de maître.

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