Avant de s’engager pour le très long tournage du sublime LA CANNONIERE DU YANG-TSE, réalisé par Robert Wise, Steve McQueen tourne avec Henry Hathaway pour ce NEVADA SMITH où il plonge dans la peau d’un homme déterminé.
Un roman de Harold Robbins
Le scénario est tiré d’un passage du roman écrit par Harold Robbins intitulé THE CARPETBAGGERS. C’est en quelque sort une préquelle qui s’intéresse donc au jeune cow-boy nommé Max Sand qui est sur les traces des meurtriers de ses parents. Entraîné par Jonas Cord (impressionnant Brian Keith), un marchand d’armes, il devient un tireur aguerri et manie avec précision le colt. Après
plusieurs années de recherches, sous le nom de Nevada Smith, il va traquer chacun de ces trois malfrats dans les villes, les saloons et même en prison. Sans scrupule pour personne, Max est prêt à tout. Une détermination qui n’a d’égale que sa souffrance, un paramètre que prend parfaitement en compte Steve McQueen pour donner de la substance à son personnage. Avec un tel acteur, il n’y a pas besoin d’accentuer ou de marteler un argument narratif puisque son aisance de jeu parvient sans mal à rendre compte de la subtilité du protagoniste.
Une inspiration pour George Lucas
Le tournage du film fut assez épique puisque l’équipe a du se déplacer dans quarante-six endroits différents afin de mettre en boîte l’ensemble du long-métrage, ce qui lui offre une beauté esthétique indiscutable. McQueen impressionne physiquement et fait le job, enchaînant de longues journées de tournage. Le film fut un succès et notamment en France où il enregistra 2 332 765 entrées. NEVADA SMITH devient rapidement un personnage célèbre, à tel point que George Lucas voudra, de prime abord, nommer son fameux aventurier Indiana Smith ! Avant que Jones ne soit finalement choisi. Pour Steve McQueen, c’est une véritable période dorée alors qu’il s’apprête à devenir une star incontournable du cinéma hollywoodien avec une succession de grands films impressionnante : LA CANNONIERE DE YANG-TSE, L’AFFAIRE THOMAS CROW, BULLITT, REIVERS, LE MANS, PAPILLON et LA TOUR INFERNALE !
Une réponse à « Nevada Smith, Steve McQueen en quête de vengeance »