La tour sombre, l’échec d’une adaptation ratée

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A l’instar du SEIGNEUR DES ANNEAUX de J.R.R Tolkien, LA TOUR SOMBRE du grand Stephen King a toujours été réputée inadaptable au cinéma. Sept tomes, tous différents, complexes, riches qu’il est forcément difficile de condenser. La vision dantesque de Peter Jackson soutenue par la folie du studio lui-même (la WARNER) a accouché d’une trilogie extraordinaire. SONY n’a pas eu du tout la même approche avec Nikolaj Arcel…

Soit le studio s’en est mêlé, soit Arcel n’a effectivement rien compris à l’oeuvre de Stephen King. On pense plus à la première option. Comment en est-on arrivé à un tel film ? Attention, dans son très court laps de temps (1h35, générique compris), LA TOUR SOMBRE n’est pas un film foncièrement désagréable et celui qui n’a pas lu les livres y trouvera un plaisir supplémentaire. Surtout, il profite de notre imagination, celle qui pense à une intrigue plus épique et fouillée. D’autant qu’Idris Elba assure en pistolero. Certains décors sont impressionnants (cette falaise qui surplombe l’autre monde) et quelques scènes valent le détour (le pistolero qui dézingue à tout-va dans un sous-sol ennemi). 

Mais c’est difficile de cautionner qu’une si grande histoire soit réduite à une simplification aussi extrême. En tant que fan, on est un peu outré de la mythologie et les autres risquent de

ne pas forcément comprendre tous les enjeux. Comme la tour sombre qui est finalement peu exploitée… Arcel a avoué avoir réécrit le scénario pour le rendre accessible à tous. Par conséquent, il a accouché d’une histoire basique et manichéenne (là où les livres ne le sont absolument pas, Roland étant lui aussi un être rempli de noirceur). Sur aucun point, il ne fait confiance à l’intelligence du spectateur qui doit se coltiner des dialogues explicatifs très plats. Pourtant, prendre le point de vue du jeune Jack était une idée intéressante car cela permettait d’accéder à cet univers avec un visage plus humain.

On a beau essayer de comprendre, aucune véritable explication ne nous vient à l’esprit. Le résultat au box-office est sans concession : 112 millions de dollars de recettes mondiales pour 60 millions de budget. Les avis sont très négatifs et s’attire les foudres des fans par la dénature manifeste des écrits. Un lancement de série a bien été avancé à l’époque de la sortie, mais le projet semble aujourd’hui au point mort. Pourtant, le format conviendrait beaucoup mieux à l’histoire imaginée par Stephen King…

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