Les aventures de Tintin, quand Spielberg adapte Hergé

Publicités

L’anecdote fut largement répandue lors la sortie du film LES AVENTURES DE TINTIN, LE SECRET DE LA LICORNE en octobre 2011. Peu après la sortie des AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, Steven Spielberg lu les critiques parisiennes du film. L’une d’entre elles compara Indy à Tintin. Curieux, le cinéaste acheta alors deux albums de Tintin pour constater, qu’en effet, ce dernier, toujours accompagné de son fidèle Milou, partageait avec Indiana Jones cet esprit aventureux qui le conduisait toujours dans des situations aussi improbables que périlleuses.

Spielby prit alors son téléphone pour appeler Hergé. Il voulut le rencontrer, mais ce dernier décéda en 1983 et ce rendez-vous n’eut jamais lieu. Peu de temps après, il posa alors une option sur les droits pour réaliser, un jour, un film sur Tintin. Malheureusement, au bout de dix ans, le réalisateur abandonna l’idée, la faute à un scénario qu’il trouvait constamment insatisfaisant. Il faudra attendre 2001 pour qu’il se concentre de nouveau sur le célèbre reporter. Et en dix-huit ans, beaucoup de choses avaient changé…

Peter Jackson était sur le point de mettre une claque à l’ensemble du cinéma avec la mise en image de l’incontournable Gollum. Ça y est, c’était là, devant nos yeux : un personnage virtuel pouvait interagir, procurer des émotions, être « vivant ». Spielberg s’allie avec Jackson pour développer le film tout en performance capture. Le résultat est tout à fait saisissant car LES AVENTURES DE TINTIN restitue à la perfection les dessins d’Hergé. Le processus virtuel permet au cinéaste de s’affranchir de la réalité pour remplir son film de séquences ahurissantes, toute dopées à l’énergie brute.

Ainsi, la performance capture lui permet de faire progresser l’action à une cadence accélérée, chose qu’il n’aurait pas pu faire avec de vrais acteurs. Tout ici constitue un véritable tour de force (notamment un plan-séquence de course-poursuite absolument magistral), Spielberg ne se refusant rien.

Jusqu’au trop plein ? Peut-être. Il faut dire qu’en moins de deux heures, LES AVENTURES DE TINTIN condense énormément d’événements, ce qui empêche le spectateur de respirer. L’adaptation de trois albums y est aussi pour beaucoup dans cet enchaînement (LE SECRET DE LA LICORNE compacte LE CRABE AUX PINCES D’OR, LE SECRET DE LA LICORNE donc et LE TRESOR DE RACKHAM LE ROUGE), certains aficionados ayant été déçus du traitement opéré sur leur personnage adoré. Cela n’a pas empêché le film de cartonner en France (5,3 millions d’entrées), mais beaucoup moins aux US (seulement 77 millions de dollars de recettes) là où le personnage est bien moins reconnu. Plus de dix ans après, on attend toujours la suite que devait mettre en scène Peter Jackson…

Laisser un commentaire