Après le choc UNE SEPARATION en 2011, le cinéaste iranien Asghar Farhadi s’est fait connaître hors de ses frontières en réalisant LE PASSÉ avec Berenice Bejo et Tahar Rahim puis EVERYBODY KNOWS avec Peneleope Cruz et Javier Bardem. Il revient cette année avec UN HEROS, le genre de film qu’il affectionne particulièrement.
Rahim (Amir Jadidi) est en prison à cause d’une dette qu’il n’a pas pu rembourser. Lors d’une permission de deux jours, il tente de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le versement d’une partie de la somme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…
Le cinéaste part d’une situation à priori banale puis brode ensuite une histoire à multiples points de vues qui explore toutes les nuances de l’âme humaine. « C’est en lisant ce genre d’histoires dans la presse que j’ai eu l’idée du film » déclare le réalisateur. « Ces histoires avaient souvent des particularités communes. UN HEROS n’a pas été inspiré d’un fait divers spécifique, mais j’avais à l’esprit, en l’écrivant, les histoires lues dans la presse« . À partir de là, il a pu écrire un scénario qui brasse souvent une multitude d’éléments avant que certains d’entre eux disparaissent naturellement de son esprit. « Le temps est un allié important » confirme-t-il.
UN HEROS a reçu le grand prix au dernier festival de Cannes. Une récompense méritée, même si certains voyaient en lui le futur
gagnant de la Palme d’Or qui fut finalement attribuée à TITANE de Julia Ducournau. Asghar Farhadi est très apprécié en France puisque ses films ont rassemblé plus de 4,5 millions de spectateurs. Ceci étant dit, la crise sanitaire devrait freiner la carrière de son dernier opus d’autant que l’attention sera forcément portée sur des films plus grands publics comme SPIDER-MAN NO WAY HOME, MATRIX RESURRECTIONS ou encore l’inénarrable LES TUCHE 4.
UN HEROS sort ce mercredi 15 décembre dans les salles de cinéma.
