West Side Story, l’histoire d’un film révolutionnaire

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Lorsque Steven Spielberg a découvert WEST SIDE STORY, le choc fut palpable. Lui qui avait devenir l’un des cinéastes les plus importants de son temps garda une drôle d’idée en tête. Celle d’un remake où il offrirait sa propre version du mythe. Mais, à l’instar de Peter Jackson sur KING KONG, ce ne serait pas un film totalement différent, plutôt un hommage à l’original avec sa propre patte d’auteur.

Spielberg s’attaque à un sacré morceau, indiscutablement. WEST SIDE STORY, en 1961, c’est du jamais-vu. Un choc qui frappe les spectateurs et la presse, ahuris du spectacle mis en scène. Nous sommes à New York City où deux gangs d’adolescents s’affrontent : les « Jets » que dirige Riff l’américain (Russ Tamblyn) et les « Sharks » du portoricain Bernardo (George Chakiris). Au cours d’un bal, Tony (Richard Beymer), un ancien de la bande des « Jets », tombe amoureux de Maria (Natalie Wood), la soeur de Bernardo. Une rixe violente s’ensuit.

Au départ, c’est Jérôme Robbins, un célèbre chorégraphe américain, qui eut l’idée d’une transposition en comédie musicale de ROMEO ET JULIETTE dans le cadre des bas-fonds new-yorkais. À l’origine, la pièce devait opposer des Irlandais et des Juifs. Mais les rixes entre les Portoricains et les Blancs défrayaient alors la chronique. Le show vit le jour sur scène en 1956 et fut un beau succès. L’idée d’en faire un film s’est vite imposée.

Un budget de 6 millions de dollars est alloué au projet, ce qui en fait, à l’époque, l’un des musical les plus chers jamais produits. La principale difficulté résidait dans le fait d’investir un quartier entier de New-York pour la fabuleuse séquence d’ouverture. Avec ses mouvements amples, ses panoramiques ainsi que ses plongées vertigineuses sur les danseurs, elle marquera tous les esprits. Il y a, dans ce film, une expression très stylisée de la violence

contemporaine qui se mêle à une grande histoire d’amour. Le travail commun de Robbins et du réalisateur Robert Wise offre une densité remarquable à ce long-métrage qui va changer la comédie musicale au cinéma. Le spectacle s’achève avec un superbe générique final en graffiti de l’immense Saül Bass, qui fut d’ailleurs le consultant visuel des deux réalisateurs.

WEST SIDE STORY fut couvert d’Oscars, dont ceux de la meilleure réalisation, de la meilleure photographie, de la meilleure musique ainsi que des meilleurs acteurs secondaires (pour George Chakiris et Rita Moreno). Le succès fut exceptionnel et notamment en France où il attirera 8 719 610 spectateurs ! Le film fête ses 60 ans cette année, mais sa vivacité et son amplitude demeurent toujours aussi impressionnantes.


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