Piège de cristal, une icône est née

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PIEGE DE CRISTAL déboule au sein de l’été 1988 aux Etats-Unis et vient chambouler le cinéma d’action. Le temps des héros d’action bigger than life est sur le point d’être fragilisé. Et ça, on le doit au seul et unique John McClane.

Comment ce personnage incarné par Bruce Willis a-t-il réussi à se hisser à ce niveau d’importance ? Qu’a t-il apporté à un genre si difficile à véritablement renouveler ? Dans le fond, c’est probablement la synergie entre l’acteur et le personnage qui a fait toute la différence. Willis mêle la décontraction à l’action, le second degrés à l’arme à feu, l’ironie aux bastons. John McClane est une tête brûlée qui sied parfaitement à un acteur qui déborde d’énergie. À l’époque, il est uniquement connu au cinéma pour BOIRE ET DEBOIRES, le film de Blake Edwards qui fut un triomphe au box-office. C’est surtout à la télévision qu’il est célèbre pour son rôle dans la série CLAIR DE LUNE.

Seulement, à l’époque, la télévision et le cinéma sont deux entités qui se mélangent rarement. Logiquement, ce n’est donc pas vers lui qu’on se tourne pour incarner McClane. Sylvester Stallone, l’énorme star des 80s avec Arnold Schwarzenegger, est en tête de liste tout comme Richard Gere, Mel Gibson ainsi qu’Al Pacino. En somme, tous ceux qui cumulent les recettes au box-office. Mais aucun acteur ne donne son accord. Les producteurs se tournent alors vers des vedettes du petit écran, histoire de dénicher la perle rare. Uniquement reconnu aux USA, Bruce Willis s’apprête donc à exploser concrètement aux yeux du grand public dans le monde entier.

Produit pour 28 millions de dollars, le film en rapportera 139 millions dans le monde (l’équivalent, aujourd’hui, de 303 millions). Démarrant avec un petit 7 millions aux US, PIEGE DE CRISTAL va

rester onze semaines dans le top 5 hebdomadaire, cumulant les dollars grâce à un bouche à oreille détonnant. Il faut dire que c’est une réussite quasi-parfaite réalisée par John McTiernan qui enchaîne les succès après PREDATOR. Du méchant incarné par le prodigieux Alan Rickman aux scènes d’action redoutables, en passant par des rebondissements savamment dosés, ce premier volet reste un prodige et une pierre angulaire pour le nouveau cinéma d’action qui vient de naître.

La suite, 58 MINUTES POUR VIVRE, est alors rapidement montée et sortira deux ans plus tard, durant l’été 1990 avec un succès encore plus grand (239 millions de dollars amassés !). John McClane est devenu une icône du cinéma d’action des 90s, une époque où les répliques qui claquent et la décontraction apparente n’empêchaient pas une histoire solide.

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