Predator, le classement de la saga

Publicités

On revient sur les six films (oui, j’ai compté les deux spin-off face à l’Alien) d’une saga bien inégale. Un classement du pire au meilleur épisode. 

6 – ALIEN VS PREDATOR 2, REQUIEM réalisé par Colin Strause et Greg Strause (2007)

Le navet intersidéral de la saga, une honte pour notre « ami » prédateur (pour l’Alien aussi). Un massacre absolu, filmé à la shaky cam dans une obscurité un peu trop obscur (c’est simple, on ne voit rien) qui rend illisible la plupart des séquences d’action. Il n’y a rien à sauver, des acteurs à la ramasse aux choix de scénario nazes, REQUIEM est à oublier. Bon, je le reconnais, le Wolf predator est sympa.  

Publicités

5 – THE PREDATOR réalisé par Shane Black (2018)

On était tout excité de voir Shane Black (acteur dans le premier volet) s’approprier le mythe pour en ressortir sa propre version. La douche fut glacée. Après vingt premières minutes honnêtes, le film s’écroule totalement avec son visuel hideux, son scénario incroyablement stupide avec un « super » Predator finalement super ridicule. Tout sonne creux jusque ce combat final interminable et complètement foireux. Sans compter que le ton du film est étrange, symptomatique d’un montage souffreteux (l’humour est lourdingue, la menace est inexistante, bien loin de l’esprit du premier film). Un échec bien mérité au box-office.  

4 – ALIEN VS PREDATOR réalisé par Paul W.S Anderson (2004)

L’un des pires réalisateurs du monde qui s’occupe de deux légendes du cinéma. Sur le papier, ça craint. A l’écran ? Ça craint. Mais pas autant qu’on l’avait prévu. Finalement, AVP passe plutôt bien dans sa catégorie de série B (presque Z) inoffensive qui tente d’installer une ambiance avant de s’éclater dans un affrontement final prenant. Il y a un peu de tout (et n’importe quoi) dans ce spin-off, mais Anderson remet un peu le prédateur sur de bon rails et lui redonne un second souffle puisque la nouvelle génération va de nouveau s’intéresser à lui. 

3 – PREDATOR 2 réalisé Stephen Hopkins (1990)

Sur le papier, les spectateur de l’époque devaient être assez excités : le prédateur allait ouvrir sa chasse en pleine ville et donc étendre son massacre. Ils allaient voir ce qu’ils allaient voir. La déception a dû être au même niveau que l’attente suscitée. Hopkins ne parvient jamais à rendre le monstre dangereux, usant d’une lenteur assez étonnante pour n’instaurer que très peu de tension. PREDATOR a perdu son aspect ludique et il ne reste que le combat final pour nous réveiller un peu. Hopkins n’a pas non plus le talent de Mctiernan pour construire des scènes d’action intelligentes et spectaculaires. Le film a déjà terriblement vieilli !

2 – PREDATORS réalisé par Nimrod Antal (2010)

Comme je vous le disais plus haut, les AVP ont au moins eu le mérite de remettre PREDATOR sur le devant de la scène. Le cinéaste Robert Rodriguez a donc eu l’occasion de mettre en scène une sorte de suite officielle des premiers (mais pas tant que ça non plus). Il avait déjà l’idée du film quinze années auparavant, mais la FOX, refroidie par l’échec de PREDATOR 2, ne fut pas décidée à prolonger l’aventure. Il faudra donc attendre les spin-off pour que le studio lance sa version. Au final, on est plus proche d’un remake / reboot qui se déroule  cette fois sur la planète des prédateurs ! Une bonne idée. Ensuite, le réalisateur Nimrod Antal copie un peu trop le premier film même s’il se distingue par l’imprévisibilité de ses victimes. Rien de bien neuf à l’horizon, mais la chasse s’est de nouveau ouverte et on retrouve enfin l’esprit originel de la saga. 

1 – PREDATOR réalisé par John Mctiernan (1987)

De loin, le meilleur épisode de la saga (et fondamentalement, la seule VRAIE réussite). Pourtant, la recette est éculée, les clichés sont légion, mais PREDATOR reste encore aujourd’hui un objet culte. Peut-être parce qu’il a façonné un mythe (le prédateur, fascinant). Peut-être parce que ces archétypes de soldats aux punchlines acerbes se font dévorer dans un jeu de massacre orchestré d’une main de maître par McTiernan. Peut-être parce que Schwarzy est au sommet de son art monolithique avec ses gros muscles saillants prêts à en découdre avec l’extra-terrestre. Peut-être parce que l’affrontement final est toujours aussi exceptionnel, même 34 ans plus tard. C’est un peu tout ça à la fois. PREDATOR est un film qu’on ne cesse de revoir parce qu’il est tout simplement très bon. 

Laisser un commentaire