Box-Office monde, le bilan d’un été en demi-teinte

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Une forme de morosité est en train de gagner le box-office. Pourtant, ce dernier avait connu de belles envolées (mesurées) lors des mois de juin et juillet. Mais les restrictions mondiales ont tenu en échec des salles de cinéma qui ont bien du mal à récupérer le public.

Mais la crise est-elle la seule responsable ? Les films diffusés sont-ils assez attractifs pour lutter contre le contexte ? Clairement, cette seconde question se pose car les blockbusters proposés n’ont pas été de grande qualité. Ce sera tout de même FAST AND FURIOUS 9 qui sortira grand vainqueur de cette reprise avec un total (pour l’instant) de 696 millions de dollars de recettes mondiales. Un succès qui a , de surcroît, lutter contre des avis plus négatifs par rapport aux autres volets de la franchise. BLACK WIDOW a également bien fonctionné, mais l’accès premium sur Disney + a fortement modifié les chiffres.

C’est d’ailleurs la grande constante. Difficile de savoir précisément si un film a fonctionné ou pas. Auparavant, c’était simple, limpide. Aujourd’hui, sans accès aux chiffres sur les plateformes, tout devient plus compliqué. Honnêtement, la stratégie de Disney reste tout de même meilleure que celle de la Warner Bros. Par exemple, voir JUNGLE CRUISE chez vous coûte 30 dollars de suplléments. Sur HBO MAX, un simple abonnement à la plateforme est suffisant ! Un plan véritablement incompréhensible qui fait perdre des millions de dollars au studio depuis de nombreux mois. THE SUICIDE SQUAD en subit les frais (seulement 140 millions de dollars de recettes pour 185 millions de budget !). Mais on pourrait rétorquer que GODZILLA VS KONG a rapporté plus de 400 millions de dollars et CONJURING 3, 194 millions. Une preuve que le public est attaché à la salle. L’une des grandes interrogations est la suivante : pourquoi diffuser les films en simultané ? Pourquoi ne pas s’offrir une fenêtre de 45 jours comme d’autres studios l’ont fait ? Cet équilibre semble être le meilleur compromis et devrait d’ailleurs être régulièrement adopté dans les années à venir.

Vers quel genre de diffusion allons-nous tendre ? Difficile de le savoir. Tant que la crise sera là, on peut imaginer que les studios vont poursuivre cette idée de partage. Le problème reste bien sûr le piratage qui devient encore plus facile à diffuser. Celui-ci à exploser en un an, ce qui prouve aussi que les films restent toujours un moyen d’évasion unique pour la population. La situation sanitaire ne va probablement pas disparaître d’un coup et les salles de cinéma vont forcément en payer (de nouveau) les conséquences. Seulement, les plateformes aussi vont atteindre leurs limites. Il y a une trop grande offre pour des spectateurs qui devront dépenser une fortune pour adhérer à tous ces services. Sur le long terme, cela va créer un blocage puis un rejet. On a vu récemment que l’augmentation du tarif d’abonnement de Netflix a pris une vague de mécontentement. D’autant que le contenu n’est pas toujours de qualité… L’heure des choix va donc bientôt sonner et les anciens rois pourraient chuter de leur piédestal. On y verra peut-être plus clair dans quelques mois.

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