Il était une fois dans l’Ouest, Sergio Leone au sommet

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Une scène inaugurale prodigieuse, des plans qui succèdent et l’odeur du souffre qui s’imprime déjà durablement sur la pellicule. Pour un néo-cinéphile, il  ne

faut pas longtemps pour savoir que le film auquel on va assister se trouvera rapidement dans la haute sphère du cinéma mondial. IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST c’est un peu le sommet du western, ce moment où Sergio Leone bascule vers l’indicible, la maestria totale, l’aboutissement prodigieux d’un genre et d’une épopée. 

Après sa trilogie du Dollar, le cinéma est à la croisée des chemins. Il refuse le western, mais c’est ce dernier qui revient à lui. Ses producteurs, stupéfaits des sommes amassés par LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND, ne veulent décidément pas que Leone laisse tomber le genre qui l’a rendu incontournable (et artistiquement, et financièrement). C’est dans ce contexte que l’idée commence à germer dans la tête du réalisateur. 

L’intrigue se déroule en pleine conquête de l’Ouest, lors de l’édification d’une ligne ferroviaire traversant les Etats-Unis. Maniaque du détail, Sergio Leone fit reconstituer une ville de pionniers, avec ses saloons, ses hôtels en Andalousie (donc assez loin du contexte dramatique). Un véritable défi qui coutera la bagatelle de 250 000 dollars, rien que ça. Une belle enveloppe sur les 5 millions de budget.

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Pour une scène tournée dans les studios romains de Cinecitta, le réalisateur eu une exigence peu commune (mais qui ressemble tout à fait au bonhomme). Il fit acheminé en avion de la poussière rouge issue directement du Monument Valley ! Une véritable attitude de mégalomane. À l’instar de cette décision de tourner au sein des décors naturels d’Arizona et de l’Utah où il faisait près de 50°. Des volontés loin d’être fortuites puisque le résultat à l’écran y est exceptionnel et totalement pertinent. C’est dans les détails que les grandes oeuvres se forgent. 

Habité par son oeuvre, réunissant un casting éblouissant (Henry Fonda, Charles Bronson, Claudia Cardinale, Jason Robards), Leone vise les sommets et

traversent son récit épique de séquences prodigieuses. Tout en haut trône la musique unique d’Ennio Morricone, partition inoubliable qui figure parmi les plus belles du regretté compositeur. IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST sort le 27 août 1969 dans les salle. Celui-ci réalise 14 862 764 entrées devenant, à cette époque, le deuxième plus gros succès de tous les temps derrière LA GRANDE VADROUILLE et ses 17 267 607 tickets vendus. Il est désormais cinquième puisque TITANIC, BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS et INTOUCHABLES trustent les trois premières places. Quoiqu’il en soit, 52 ans plus tard, IL ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST reste un chef-d’oeuvre absolu. 

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