Cinq pièces faciles, Jack Nicholson au coeur du Nouvel Hollywood

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L’un des plus beaux films des années 70 est sorti le 14 avril 1971 en France. CINQ PIECES FACILES n’est pas le long-métrage le plus célèbre dans lequel a joué Jack Nicholson, mais il n’en est pas moins impressionnant. 

Un an après le vent de liberté qui a soufflé sur Hollywood avec le géant EASY RIDER, le cinéma, comme la société, commence à changer. La croisée des générations et l’esprit libertaire qui contaminent chaque pays commencent forcément à remettre en question l’ordre établi. Nicholson interprète Robert Eroica Dupea, un jeune fils de bonne famille, musicien au grand avenir, qui a renoncé à sa carrière pour devenir ouvrier et épouser une serveuse de bar, Rayette (Karen Black). On apprend peu à peu à connaître Robert dans un road-trip d’une heure et demie très prenant. Tout se complexifie par la suite, deux instincts se mélangent et la vie prend un chemin assez inattendu. 

CINQ PIECES FACILES est un film précurseur, inédit dans le paysage audiovisuel américain de l’époque. Coécrit par Bob Rafelson et Carole Eastman, le film brosse le portrait émouvant d’un homme en quête de nouveaux horizons

et, en parallèle, d’une génération en pleine désillusion. C’est une oeuvre très importante pour elle, mais également pour Nicholson puisqu’après une décennie d’apparitions dans de nombreuses séries B, il a été nominé à l’oscar du meilleur second rôle pour EASY RIDER et trouve ici un rôle d’une profondeur exceptionnelle qui lui ouvre les portes d’une nomination à l’oscar pour meilleur acteur principal, cette fois (il s’inclinera face à George C.Scott, impérial dans le film PATTON).

Rarement cité parmi les figures phares du Nouvel Hollywood, Bob Rafelson est pourtant l’un des acteurs principaux de cette reconfiguration. Sa carrière déclina malheureusement assez vite, même s’il mit en scène le très bon THE KING OF MARVIN GARDENS, toujours avec Nicholson. Ce dernier lui proposa de mettre en scène, trois ans plus tard, LE FACTEUR SONNE TOUJOURS DEUX FOIS. Reste que son oeuvre phare brille toujours autant, plus de 50 ans après.​

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